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J'ai croisé Mafalda sous la pluie :) |
Comment dire... Environ 48 h que je suis là, dont 35 de pluie sans discontinuer. Ca a commencé doucement hier matin, une fine pluie en arrivant au cimetière de la Recoleta. Je me disais que c'était de circonstance. Et ça s'est rapidement arrêté, donc pas de souci. Vers 14h30 rebelote, doucement d'abord, puis de façon un peu plus intense. Pas la grosse averse mais la pluie fine, qui pénètre et transperce, vous laissant frigorifié et mouillé même après vous être changé. Hier soir, j'ai quand même persisté et décidé d'aller au resto dans San Telmo, le quartier bohème des routards où je n'avais pas encore mis les pieds. Le temps de quelques empenadas et d'une bonne assiette de frites, la pluie avait redoublé de violence... 15 minutes à pied plus tard, j'arrive à l'auberge dégoulinante "mojada hé?" me lance le mec de l'accueil. Un peu, oui. "Mais c'est normal, on attendait ce mauvais temps, on n'a pas eu d'hiver" m'explique-t-il avec le sourire. Ah bin oui je comprends, le problème c'est que moi j'en ai eu un, d'hiver, alors j'aurais bien passé la pluie.
Ce matin, j'avais l'impression que le décalage m'avait fait me réveiller trop tôt. Non non, il était bien 7h30 mais le soleil était toujours en grève. Au petit déj', la pluie tambourinait sur la véranda. Mais bon, je n'allais quand même pas rester enfermée à cause de quelques gouttes de pluie, si? Je suis normande quand même ! Je demande à Wendy, à l'accueil : "Tu sais où je peux acheter un paraguas?" Oui juste en bas il y a un vendeur me dit-elle. Délestée de 40 pesos me voici donc avec un parapluie flambant neuf... Il m'aura fallu moins de 15 minutes pour réaliser que les parapluies bon marché en Argentine sont comme les parapluies bon marché en France : jetables. A peine le temps d'arriver à la plaza 15 de Mayo, le mien finit à la poubelle, les baleines complètement détruites. Ah oui, parce que j'ai oublié de préciser : il pleut oui, mais en plus il y a du vent!
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Même sous la pluie, la Boca a du charme. |
Obstinée je suis, je persiste donc à arpenter les rues de San Telmo. C'est effectivement mignon, avec des maisons plutôt que de grands immeubles à la parisiennes. Mais je n'ai pas de photo à vous montrer, trop compliqué de sortir l'appareil sous la pluie. Un café con leche plus tard, je décide de filer vers la Boca, le quartier le plus touristique de Buenos Aires. Et pour cause : il est à lui seul l'image d'Epinal que nous avons de l'Argentine. Pourtant, ça commençait mal. La boca est un quartier pauvre, très pauvre. Un jour, un artiste du coin eut l'idée de demander aux habitants de repeindre leur maison, histoire de mettre un peu de couleur sur ces habitations de bric et de brocs (du bois et des tôles, globalement). Chacun débarqua avec des fonds de pots de peinture. Résultat : une rue complètement bariolée, au charme fou (même sous la pluie, oui). Aujourd'hui, il ne reste plus que des restaurants et des magasins pour touristes, mais la magie opère quand même. Sauf que sous la pluie, la balade prend un côté fin du monde, surtout quand il s'agit de traverser les entrepôts pour rejoindre le centre-ville.
Arrivée à l'auberge, je capitule : mon sac à dos est plus trempé qu'une éponge, mes chaussures pourtant étanches sont sur le point de rendre l'âme, mon jeans a déteint sur mes jambes qui sont bleues, mon écharpe est bonne à essorer... Cet après-midi, je vais au ciné !
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