Bon évidemment Bariloche va tout de suite paraître moins sympathique. Vous savez sans doute que certains nazis ont trouvé refuge, à la fin de la guerre, en Argentine. Ils ont notamment été aidés par Juan Peron, moyennant finances. Combien exactement? Personne ne sait le dire, entre plusieurs centaines et plusieurs milliers, même les archives sur le sujet, rendues publiques en 1992, ne répondent pas.
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Ca ressemblait à chez eux, donc ils se sont installés tranquillement. |
Mais il y en a eu, beaucoup. Ils se sont majoritairement installés dans trois villes argentines : Cordoba, Mendoza et... Bariloche. On dit que cette petite ville au milieu des montagnes et des lacs, avec ses chalets en bois tout mignons, ressemblait beaucoup à leur chez-eux, qu'ils avaient dû quitter un peu précipitamment... Ils sont donc plusieurs à avoir établi leurs quartiers ici, pensant sans doute qu'on ne viendrait pas les y chercher (grosses erreur, j'y viendrai). Ainsi, Mengele a passé son permis ici, un autre dont j'oublie le nom tenait une épicerie tandis qu'un troisième était carrément devenu responsable d'un centre de santé... No comment. Quant à Otto Meiling, il fut responsable un temps du club alpin (ici, le club andin, en fait), celui-là même avec qui j'ai fait une excursion hier, gloups. Eichmann, lui a eu moins de bol que les autres : dans les années 1960, Israël est venu le chercher dans ses montagnes, il a fini pendu à Tel Aviv. Plusieurs autres seront retrouvés par des chasseurs de Nazis au fils des ans, mais beaucoup sont toutefois passés à travers les mailles du filet, sans jamais être retrouvés. Il se disent que certains finissent de couler des jours heureux, ici, dans les montagnes de Patagonie...
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