jeudi 26 septembre 2013

Bienvenue au Tronador, le glacier noir

A droite, le glacier. Il y a 10 ans, à la place de l'eau, il y avait un glacier...
Ca sonne un peu comme un titre de thriller nan? Je suis sûre qu'il y aurait moyen d'écrire un polar qui se passe dans l'auberge qui se trouve au pied du Tronador... Bon, mais ce n'est pas le sujet. Aujourd'hui, je suis donc allée voir le glacier noir, au cœur d'un parc naturel hallucinant de beauté, j'y reviendrai. On l'appelle glacier noir car la glace, en descendant, se mélange à la terre et prend une couleur vraiment très sombre, vue de loin. De plus près, elle est en réalité marbrée.

Les glaces les plus proches de nous sont vieilles de plusieurs millénaires. Elles se forment au somment, en hiver, puis descendent très très progressivement. Enfin de moins en moins progressivement d'ailleurs, le phénomène s'accélère d'année en année. D'ailleurs, le Tronador s'appelle ainsi parce que le bruit de la glace qui se détache de temps à autre ressemble au bruit du tonnerre qui gronde au loin. 30 minutes sur place et nous l'avons entendu plusieurs fois!

En chemin pour la cascade
Sur le chemin qui mène au Tronador, une véritable coulée dans la forêt semble avoir été totalement saccagée : tous les arbres sont par terre, les pierres ont été broyées, comme si une tornade ultra puissante était passée par là. En fait, c'est pire : il y a 4 ans, un énorme morceau de glace s'est détaché du glacier, il a foutu le souk dans la lagune, tout a débordé assez gravement et saccagé le lit de la rivière sur plusieurs kilomètres... Petit aperçu de ce qui nous attend avec la fonte des glaces, hihi. D'ailleurs le glacier que l'on aperçoit aujourd'hui a diminué de moitié par rapport à 1942, photos à l'appui. Le phénomène s'est accéléré depuis 10 ans. J'ai bien fait d'y aller maintenant moi, dans 10 ans, pas sûr qu'il reste grand-chose...

Vue depuis le Cerro Campanario...
Sur une note plus légère, cette journée en pleine montagne, à gambader (bon, ok, à grimper en file indienne sur les petits sentiers) d'une cascade à l'autre, fut un véritable bol d'air pur. Des montagnes, des lacs, des arbres majestueux... I mean, what else? J'ajoute d'ailleurs plusieurs photos à ce post, car parfois, ici en tout cas, les photos parlent mieux que les mots.

J'avais prévu de vous parler des Nazis de Bariloche (tout de suite moins fun hein), mais ce sera pour demain. J'ai rendez-vous à 8h30 donc je vais devoir écourter ma soirée si je veux réussir à gravir le Cerro Lopez !

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