lundi 16 septembre 2013

Eva, Evita, Argentina definitly cries for you

Comme tous les touristes qui débarquent en Argentine, j'ai cette chanson dans la tête depuis des jours, "Don't cry for me Argentina", originellement comédie musicale, rendue célèbre par le film Evita dans les années 1990.

Eva est partout, y compris sur les façades des immeubles les plus modernes.
Evita, c'est Eva Peron, la femme de Juan. Si célèbre et adulée des Argentins qu'on en oublierait presque que c'était Juan le président. L'histoire commence comme un conte de fée. Eva Duarte et pauvre et joue l'actrice. A l'occasion d'une tournée politique, elle rencontre Juan. Passionnée, elle se lance dans un véritable combat pour défendre les plus pauvres et les femmes. Très vite, elle devient hyper populaire auprès des classes populaires. Une icône, une sainte presque aux yeux de certains. Cette image intouchable se trouve renforcée à sa mort tragique, à 33 ans, des suites d'un cancer du col de l'utérus. Une légende est née, mais elle va mettre plus de 20 ans avant de pouvoir reposer en paix. Son mari n'est plus vraiment le bienvenu en Argentine, il s'exile en Europe, le corps d'Eva, embaumé est secrètement inhumé pendant plusieurs années en Italie, avant que Juan Peron et sa nouvelle femme, Isabel, ne parviennent à le faire venir à Madrid, où ils vivent en exil depuis les années 50. Ce n'est qu'en 1976 qu'Eva rejoindra effectivement le caveau familal Duarte, dans le joli cimetière de la Recoleta, à Buenos Aires.

Alors qu'en Europe l'image du couple (enfin de Monsieur surtout) est "discutée" sinon discutable, ici, Eva est littéralement partout. Musée, nom de rue, immeuble, billet de banques, photos dans quasiment tous les musées et même dessins sur la façade d'un immense immeuble ! Eva Peron, c'est la Marianne des Argentins. Une histoire à la Lady Di qui continue de les bouleverser.

Le caveau familial des Duarte est parmi les plus fleuris du cimetière de Recoleta.
A tel point que dans les années 1990, lorsque Madonna campa la jeune femme pour le film Evita, elle eut comme qui dirait quelques soucis avec la population locale, qui ne voyait pas d'un très bon œil le fait que son héroïne chérie prenne les traits d'une chanteuse... sulfureuse disons. Résultat: l'équipe a du finir le tournage à... Budapest! Oui, quand même... On ne rigole pas avec Evita !

Quant à Juan, après un exil d'une vingtaine d'années, il revient au pouvoir en 1973, mais meurt environ un an plus tard, permettant ainsi à Isabel, sa troisième femme, de "régner". Elle est présentée ici comme une pâle copie d'Eva et bien qu'elle ait eu un rôle politique plus important, je n'ai pas encore trouvé une seule photo d'elle.

1 commentaire:

  1. coucou Mathilde!merci pour ces rappels historiques passionnants. Je reviendrai faire des pauses ici;-) bises et bon voyage, à très vite!Anne

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