Heureusement, il reste les bons de réduction Carrefour ! ;) |
Je l'ai déjà dit, les prix ici sont presque similaires à ceux de la France. En fait, certaines choses sont un peu meilleur marché (les transports en commun, sauf l'avion, les restaurants un peu), tandis que d'autres sont carrément plus chères (l'hébergement est équivalent, la nourriture dans les supermarchés est hors de prix)... Pour exemple, je suis allée faire des courses pour mon pique-nique de demain et voici la note.
>> Pain : 2 euros (j'ai pris le moins cher, un reste d'invendus en sachet, sinon le pain de mie en paquet est à 2,50 minimum)
>> 6 tranches de fromage pour sandwich : 1,80 euro
>> Eau, 0,5 litre : 80 centimes
>> Yaourt (à l'unité): 1,50 euro
>> Sac plastique pour ranger mes courses : 1,20 euro
Certes, on est en Patagonie, c'est un peu comme aller faire ses courses dans un supermarché d'une station alpine, mais quand même... Le salaire minimum ici est d'environ 3000 pesos (400 euros) soit trois fois moins qu'en France. Et pourtant, les gens semblent, en apparence, vivre comme nous. Ils ont de belles voitures, ils s'habillent bien, ils sortent, ils consomment et même ils voyagent... Il y a forcément un problème dans l'équation!
Ma sensation, c'est que les gens vivent un peu au jour le jour, sinon à crédit, puisqu'on ne sait pas de quoi demain sera fait. "Le peso, ça ne vaut rien. Cette fourchette par exemple, demain peut-être qu'elle coûtera dix fois plus cher, ou dix fois moins, m'expliquait Mickaela, notre guide des vignobles à Mendoza. Je peux très bien avoir trois millions de pesos sur mon compte en banque maintenant, si ça se trouve demain ils ne vaudront absolument plus rien." C'est pour ça que les dollars et les euros se monnaient si cher sur le marché noir. Ce sont des valeurs sûres et comme les Argentins n'y ont pas directement accès, à moins de partir à l'étranger, ils tentent de s'en procurer comme ils peuvent. Même dans les bureaux de change, on peut demander des pesos "informels", le taux sera différent !
C'est cyclique : l'économie argentine se casse la figure à peu près tous les dix ans. Le dernier krash ayant eu lieu en 2001, le prochain est pour bientôt, tout le monde ici le dit. Alors en attendant, ils auraient bien tort de ne pas en profiter, non?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire