mercredi 23 septembre 2015

De la douceur de Bali à la chaleur de Yogyakarta, en passant par les Blue fires du Kawah Ijen !

Scary Bromo
Alors comment dire... Ces trois derniers jours ont été, pour le moins, riches en aventure! Dimanche matin, j'ai donc quitté Bali pour Java, comme prévu. Ce qui n'était pas prévu, en revanche, c'était de me taper 8 heures de trajet dans un "minibus", plutôt le genre fourgonnette déglinguée, sans air conditionné ni ventilation, par une chaleur caniculaire. Finalement, l'heure passée sur le ferry puant le pétrole, la cigarette et l'urine aura presque été un soulagement, en comparaison des soubresauts de ladite fourgonnette où une bonne demi-douzaine de touriste s'entassait.
Bref, 8 h plus tard et à peine arrivée, il est donc l'heure d'aller se coucher: rendez-vous à 1h du matin pour partir à l'assaut du Kawah Ijen, le cratère d'un volcan qui se réveille de temps en temps depuis 2003. Pourquoi une heure aussi matinale? Parce que le guide m'a vendu l'idée d'aller voir les Blue Fires... Et pour ça il faut y aller de nuit, et ce n'est pas une mince affaire! Imaginez donc gravir un sentier pentu pendant une bonne heure, à la simple lumière de votre torche. Bon OK, vous n'êtes pas vraiment seul: plusieurs dizaines de touristes ont eu la même idée saugrenue que vous. A mi-chemin le guide vous tend un masque à gaz "contre les fumées" vous explique-t-il. Et bientôt, vous comprenez: en haut du cratère, une épaisse fumée soufrée se dégage: ça pique les yeux, les narines... Bref, on y est quoi! Tout comme ces porteurs de soufre qui, chaque jour, descendent au fond du cratère et remontent avec environ 70 kg de soufre sur les épaules. Ils font le trajet deux fois par jour, pour quelques milliers de roupies. Et sont d'une patience infinies avec nous, les touristes, qui nous mettons littéralement dans leurs pattes alors qu'ils travaillent...
70 kg de soufre à chaque voyage pour les porteurs...
Car nous descendons nous aussi jusqu'au cratère pour observer les fameux "feux bleus".  Je n'ai toujours pas exactement compris comment elles se forment mais, de fait, une fois en bas, de gigantesques flammes bleues apparaissent puis disparaissent aussi vite qu'elles ont surgi. Impossible (pour moi) de les photographier mais quel spectacle ! Il fait encore nuit quand nous entamons notre remontée. Ce n'est qu'une fois arrivée tout en haut que je découvre le décor dans lequel j'évolue depuis deux heures: au fond du cratère un lac bleu azur. Et juste à côté, l'épaisse fumée jaunâtre qui continue de se dégager: ça valait la peine de se lever à l'heure où l'on va d'habitude se coucher.
On pourrait se dire qu'après ça, n'importe quel autre volcan risque de paraître un peu fade, non? Eh ben non, en fait! Car le lendemain, c'est le Bromo qui nous attend. Et je dois dire qu'il fait son petit effet lui aussi, dans un autre genre! La marche est beaucoup plus simple (et, grand luxe, le départ se fait à 3h30 du mat', la grasse mat' quoi!) mais le choc presque plus grand: on débarque directement face à un trou béant et fumant d'où s'échappe un bruit assourdissant... Un vrai moment de fascination!
Moment auquel je vais avoir le temps de repenser pendant les 12 heures (théoriques) de trajet qui me séparent de Yogyakarta, ma prochaine escale!
Mais ça, c'est pour la prochaine fois. D'ici là, sachez tout de même que pendant ces trois premiers jours balinais on m'a demandé
- 3 fois à être pris en photo avec moi (de totals inconnus bien sûr, sinon ça ne serait pas drôle)
- Demandé environ 153 fois "where is your friend", incapable de croire que je voyageais seule (bin si!)
- Pas une seule fois "taxi, madam? Maybe later?"! Ô soulagement!! ;-)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire