Moshi, c'est la ville du Kilimanjaro... |
C’est juste le cri du chauffeur de bus pour attirer les
derniers « clients » avant de partir, direction Moshi. 80 km, 2h30 de
route. « Parfois trois, quand il y a beaucoup de barrages policiers »,
précise le chauffeur qui me mène à la gare routière. Coincée entre un vieux
monsieur et une dame corpulente, mon sac à dos de 16 kg sur les genoux, sur
fond de musique vaguement reggae, me voilà partie dans ce bus chaotique. Bon, l’avantage
de prendre le bus des locaux, c’est que les prix défient toute concurrence :
1,30 euros !
Bref, tout ça pour dire que je suis arrivée à Moshi, et que
c’est pas mal différent. Moshi, c’est la ville du Kilimanjaro. L’immense
majorité des touristes est là pour grimper le Kili ou pour se reposer un peu,
juste après. C’est aussi une ville d’expatriés par excellence, avec une
quantité de bénévoles assez impressionnante. Comparée à Arusha, il règne
presque un climat apaisé. Je n’irai pas jusqu’à parler de calme, mais les
larges rues, les fleurs, le parc Uhuru au cœur de la ville et la campagne à
portée de pas donnent la sensation que le temps peut parfois se susprendre et
le bruit incessant de la ville s’arrêter.
Bon, la contrepartie, c’est qu’il n’y a pas grand-chose à
faire à Moshi. Mais ce n’est pas grave, car je suis justement ici pour
découvrir la vraie vie en Tanzanie, en dehors des sentiers touristiques.
En Tanzanie, l'art est à tous les coins de rue. Un vrai régal pour les yeux |
>> Donc déjà, j’ai pris un hôtel pas tout à fait comme
les autres. Il a été créé il y a deux ans par une Allemande, venue ici pour
faire deux semaines de bénévolat… Et qui n’est jamais repartie. En fait, « More
than a drop » est une école qui forme les jeunes filles de milieux très
défavorisés aux métiers de l’hôtellerie. Toutes celles de la première
promotion, de l’an dernier, ont trouvé un emploi. L’hôtel est super charmant,
avec un grand jardin et des chambres joliment décorées et pas chères.
>> A Moshi, il y a ma copine Jennifer, qui a fait le
même master que moi. Elle travaille à Moshi depuis un an. Hier soir, elle m’a
donc fait découvrir, avec sa bande d’amis expats, une tradition du vendredi de
Moshi… « The railway » ! Je n’en dirai pas plus car je ne veux
pas être celle qui va ébruiter le secret, même s’il semblerait que quelqu’un
ait déjà récemment vendu la mèche sur TripAdvisor. Disons que cet endroit
magique, voire fantasmagorique, vaut vraiment le détour. Et ici, tout le monde
se croise et se parle : Blancs, Noirs, touristes, bénévoles, travailleurs…
Un vrai moment de grâce !
La Tanzanie est aussi fortiche en café.. Ici à l'Union café, une institution |
>> Cet après-midi, j’ai participé à mon premier Hash.
Mais c’était tellement génial, que j’en ferai un post à part, demain J. Vous vous demandez ce
que c’est hein ?!
En fait, c’est en me promenant avec Jennifer que je réalise
à quel point mon Lonely Planet ne me dit rien, et surtout pas l’essentiel.
Jamais je n’aurais trouvé les endroits où elle m’a emmenée seule.
Et je suis super
contente parce que lundi, je pars pour Tanga avec l’équipe de son association,
Femme Internationale ! Awesome !
En pratique
Le site web de More than a drop - l'hôtel dans lequel j'ai séjourné
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