mercredi 11 octobre 2017

J’ai découvert le hash, et j’ai adoré



Non, le hash n’est pas une drogue. Quoique… A vrai dire je n’avais pas trop compris le concept quand Jennifer m’a proposé de se joindre à elle pour ce hash du dimanche après-midi. Juste que je devais avoir des chaussures pour marcher ou pour courir. Bon, en fait, le concept est simple et date des années 1930. Mais si vous n’avez jamais été expatrié, il est fort probable que vous n’en ayez jamais entendu parler. L’idée de départ était de rassembler des gens en les obligeant à bouger un peu, histoire de mériter une bière et un barbecue après l’effort. Cela permettait aux expatriés, souvent loin de leur famille et de leurs amis, de se créer un cercle. Au final, le concept n’a pas tellement changé, il s’est juste étendu, et il existe aujourd’hui des hash clubs dans presque tous les pays du monde. A Moshi, ils ont lieu un dimanche sur deux.
Honnêtement, si on m’avait dit que je me rendais à un truc d’expats, j’y serais sûrement allée à reculons. J’aurais imaginé un truc un peu guindé, genre Rotary club (pardon pour le cliché ! ;)), où chacun arrive dans sa belle voiture et dans son costume de sport flambant neuf. Bon, en fait, PAS – DU – TOUT. Je ne sais pas si c’est pareil partout mais à Moshi, le hash club, c’est à la cool, et ouvert à tout le monde, surtout aux Tanzaniens.
C’est donc dans la bonne humeur générale que le coup d’envoi a été donné. Objectif : suivre les petites traces de farine déposées par l’hôte du jour (chacun peut accueillir le hash un jour ou l’autre) et tenter de ne pas se perdre dans la campagne de Moshi. A l’arrivée, un BBQ bière attend les coureurs et les marcheurs. La longueur des balades varie, généralement entre 5 et 8 km. Aujourd’hui, nous avons eu droit à la méga-balade, 8 km donc, à travers les champs et des paysages spectaculaires. Jamais je n’aurais soupçonné autant de diversité dans le paysage et jaaaamais je n’aurais pu faire cette randonnée toute seule. D’ailleurs, même nombreux, nous avons plusieurs fois failli nous perdre façon petit poucet : les petits tas de farin avaient été déposés le matin, et entretemps, chiens, veaux, vaches et chèvres étaient passés par là.
A l’arrivée, un barbecue bon enfant nous attendait, servi par le maître des lieux, un Européen (accent indéterminé) arrivé en Tanzanie il y a 15 ans. Sa maison et son jardin sont un petit havre de paix en plus milieu des champs et à 5 minutes de voiture de Moshi. Plus je me promène dans cette ville, plus je découvre ces petits paradis cachés… Un vrai bonheur, même si j’ai l’impression (mais ça reste à vérifier) que la plupart appartiennent à des expatriés.

En pratique

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