Non, le hash n’est pas une drogue. Quoique… A vrai dire je n’avais
pas trop compris le concept quand Jennifer m’a proposé de se joindre à elle
pour ce hash du dimanche après-midi. Juste que je devais avoir des chaussures
pour marcher ou pour courir. Bon, en fait, le concept est simple et date des
années 1930. Mais si vous n’avez jamais été expatrié, il est fort probable que
vous n’en ayez jamais entendu parler. L’idée de départ était de rassembler des
gens en les obligeant à bouger un peu, histoire de mériter une bière et un
barbecue après l’effort. Cela permettait aux expatriés, souvent loin de leur
famille et de leurs amis, de se créer un cercle. Au final, le concept n’a pas
tellement changé, il s’est juste étendu, et il existe aujourd’hui des hash
clubs dans presque tous les pays du monde. A Moshi, ils ont lieu un dimanche
sur deux.
Honnêtement, si on m’avait dit que je me rendais à un truc d’expats,
j’y serais sûrement allée à reculons. J’aurais imaginé un truc un peu guindé,
genre Rotary club (pardon pour le cliché ! ;)), où chacun arrive dans
sa belle voiture et dans son costume de sport flambant neuf. Bon, en fait, PAS –
DU – TOUT. Je ne sais pas si c’est pareil partout mais à Moshi, le hash club, c’est
à la cool, et ouvert à tout le monde, surtout aux Tanzaniens.
C’est donc dans la bonne humeur générale que le coup d’envoi
a été donné. Objectif : suivre les petites traces de farine déposées par l’hôte
du jour (chacun peut accueillir le hash un jour ou l’autre) et tenter de ne pas
se perdre dans la campagne de Moshi. A l’arrivée, un BBQ bière attend les
coureurs et les marcheurs. La longueur des balades varie, généralement entre 5
et 8 km. Aujourd’hui, nous avons eu droit à la méga-balade, 8 km donc, à
travers les champs et des paysages spectaculaires. Jamais je n’aurais soupçonné
autant de diversité dans le paysage et jaaaamais je n’aurais pu faire cette
randonnée toute seule. D’ailleurs, même nombreux, nous avons plusieurs fois
failli nous perdre façon petit poucet : les petits tas de farin avaient
été déposés le matin, et entretemps, chiens, veaux, vaches et chèvres étaient
passés par là.
A l’arrivée, un barbecue bon enfant nous attendait, servi
par le maître des lieux, un Européen (accent indéterminé) arrivé en Tanzanie il
y a 15 ans. Sa maison et son jardin sont un petit havre de paix en plus milieu
des champs et à 5 minutes de voiture de Moshi. Plus je me promène dans cette
ville, plus je découvre ces petits paradis cachés… Un vrai bonheur, même si j’ai
l’impression (mais ça reste à vérifier) que la plupart appartiennent à des
expatriés.
En pratique
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire