Voiture à cheval, touk-touk, camion, vélo... A Cuba, il faut parfois faire preuve d'imagination pour se déplacer. |
- La culture, l’histoire, tout ça…
- Ah oui, la culture, et la vie quotidienne, c’est très différent de la France hein ?
- Oui et non…
- Comment ça ? On est tellement en retard : regarde dans la rue ! Vous avez encore besoin de voitures à cheval vous ? il y a des taxis collectifs ?!
- Non, mais je voulais dire, le niveau d’éducation est le même, on a les mêmes références, ici tout le monde ou presque va à l’université.
- Ah oui, ça c’est vrai, nous sommes un peuplé éduqué. D’ailleurs, moi, je suis prof d’économie à la fac…
Tiens tiens, cette fois, un chauffeur de taxi économiste. L’occasion rêvée pour aborder le sujet, donc.
- Mais alors, en ce moment, l’économie, ça va plutôt mieux ?
- Non, plutôt moins bien : depuis longtemps, on n’a plus les pays de l’Est. Mais jusque-là, nous avions le soutien de Hugo Chavez (ndlr : "le meilleur ami de Cuba", d’après Fidel, qui lui échange beaucoup de pétrole, contre beaucoup de médecins). Mais il est mort. Et nous avions le soutien de Dilma (Roussef, la présidente brésilienne), mais elle a des soucis (un euphémisme, disons...). Alors il ne nous reste pas grand-chose… Finalement, il n’y que le secteur des services qui fonctionne.
- Le tourisme… Et alors, l’ouverture des Etats-Unis, c’est positif ?
- Oui, je suis optimiste, je pense que c’est une bonne chose, le tourisme va se développer, on va créer des emplois. D’ailleurs, je m’apprête à ouvrir ma propre casa particular : t’as une adresse e-mail? Tu pourrais me faire de la pub auprès de tes amis français! Envoie-moi des touristes!
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