mardi 14 octobre 2014

Rafael Correa Delgado, sauveur de l'Equateur ?

Je m'attendais à ce que l'Equateur ressemble à la Bolivie : un pays "en développement", à la pauvreté visible, avec des routes "de la mort" sans parapet au bord de précipices abyssaux et des villes sans trottoirs ou même sans éclairage nocturne... Quelle erreur! Ce qui surprend en arrivant à Quito, c'est la modernité des infrastructures, qui n'ont rien à envier à leurs homologues européennes. Ca commence par l'aéroport flambant neuf, écrans vidéo partout, parcours optimisé pour aller aussi vite que possible... Et ça continue au moment de prendre le taxi, lui aussi tout pimpant (avec un écran vidéo pour la passager!) : une autoroute en excellent état relie l'aéroport au centre-ville. Pas un seul nid de poule, des rambardes partout et jamais l'impression que l'on risque de se crasher dans le vide à tout moment.
En ville, même impression de modernité, toutefois nuancée par l'ambiance très latine qui règne dans les rues, entre vendeurs à la sauvette et cireurs de chaussures. Mais partout, des rues propres et bien entretenues, des éclairages modernes, des taxis en bon état... Vraiment, on est plus proche de l'Argentine et du Chili que de la Bolivie.
Rafael !
Et pourtant, ceux qui ont voyagé en Equateur il y a 10 ou 20 ans ne vous diront sans doute pas la même chose. C'est qu'entretemps, Rafael Corda Delgado est arrivé. Rafael, c'est le président d'Equateur, élu pour la première fois en 2006 puis réélu deux fois depuis. Ici, il est super populaire, même si les Equatoriens ne sont pas du genre à instaurer un culte de la personnalité. Son secret? Dès son arrivée au pouvoi, il a renégocié tous les contrats avec les compagnies étrangères qui exploitent le pétrole du pays, sa grande richesse. Il a fait grimper la taxe revenant à l'état de 12% à 87%! Un beau surplus financier qu'il a depuis consacré à plusieurs fondamentaux.
- La santé : de nombreux hôpitaux et dispensaires ont vu le jour, pour que chacun ait accès aux soins, quelle que soit sa situation financières.
- Les infrastructures : les routes ont totalement changé en 10 ans, de nombreux bâtiments sont en construction, notamment sur le plan touristique.
- L'accession à la propriété : tous les primo-accédants reçoivent une prime de 5000 dollars.
Le palais du président, que l'on peut visiter.
Apparemment, le pays a considérablement changé ces 8 dernières années. Seul bémol : ce programme très ambitieux dépend totalement de l'exploitation pétrolière. Que se passera-t-il quand il n'y en aura plus?!
En dehors du pays, Rafael (oui j'ai décidé de l'appeler par son prénom) est parfois contesté pour son côté très anti-américain mais aussi parce qu'il a tendance à fricoter avec des personnes jugées pas très fréquentables en occident. Il a par exemple accueilli récemment le président iranien...  Bref, en attendant 2017 et la prochaine élection, François peut lui envier sa cote de popularité !

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