dimanche 19 octobre 2014

De l'art de traverser la rue en Equateur

Bon il est quand même temps que je critique un peu, ces premiers posts sont décidément trop positifs. Bien, alors il y a une chose pour laquelle les Equatoriens n'ont rien à envier aux Boliviens ou aux Péruviens, je dirais même qu'ils les battent à plate couture. Au moindre arrêt de la circulation, à la moindre gêne, l'Equatorien n'hésite pas à user de son klaxon, et plutôt deux fois qu'une, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit, d'ailleurs. Mais surtout, visiblement, le code de la route n'est pas une notion si internationale que ça... Ici, le conducteur est roi et le piéton... n'a qu'à bien se tenir, y compris quand c'est son tour de traverser! Plusieurs fois, j'ai vu des voitures accélérer alors que quelqu'un s'apprêtait à traverser !

L'autre réjouissance côté transports, ce sont les bus pour se rendre d'une ville à l'autre. Beaucoup de positif, tout de même : ils sont récents et fiables, tout comme les routes, qui ne font pas peur du tout. Mais autant dire que la ponctualité n'est pas leur qualité première. Enfin, ils partent bien à l'heure, généralement. mais combien de temps mettront-ils à arriver à bon port? Nul ne sait! C'est-à-dire qu'entre les points de départ et d'arrivée officiels, le bus ramasse toutes les personnes qui guettent un transport sur le bord de la route, puis se font déposer plus ou moins loin sur le trajet, généralement en rase campagne. Aujourd'hui, entre Riobamba et Cuenca, nous avons bien dû nous arrêter une cinquantaine de fois.

Mais il faut bien avouer que c'est une vraie tranche de vie à chaque fois, entre l'autochtone endimanchée qui rend visite à sa famille, celle qui débarque avec sa botte de foin, celui qui trimballe tout un sac de poireaux dont l'odeur restera dans le bus jusqu'au bout... Dans les villages, il y a aussi les marchands de cacahuètes, plantain grillé et autres empanadas bien grasses qui débarquent dès que le bus ralentit, pour tenter de nous refourguer (souvent avec succès) un peu de leur marchandise. Le tout sur fond de musique légèrement étourdissante après quelques heures. Mais tout cela est plutôt rigolo et dépaysant, au final. Non, ce qui vraiment finit par énerver, ce sont les "prédicateurs" qui grimpent systématiquement au début du trajet et discourent pendant 15 bonnes minutes sur la bonté du seigneur et sur les péchés à expier ou je ne sais quoi encore puis passent dans les rangs pour tenter de nous vendre des babioles, au profit supposément des pauvres... Ceux-là, on aurait bien parfois envie de les faire passer par la fenêtre! :-)


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