Aujourd'hui, j'avais prévu d'écrire un post sur toutes les filles qui voyagent en solitaire. Je le reporte à demain car je ne résiste pas à l'idée de vous raconter ma promenade dans le parc national de Cajas, à 4000 mètres d'altitude.
Tout avait pourtant bien commencé. Dans la voiture, Wilson, notre guide, avait gentiment faire la conversation, en anglais, avec Sonia, Sofia et moi, les trois touristes du jour. Premières promenade bien facile, à 3200 mètres d'altitude, dans un paysage de toute beauté.
Arrive la seconde partie de l'excursion. "Là, c'est vraiment de la randonnée", nous prévient Wilson. Oui bon, la randonné on connait, on a vadrouillé à près de 5000 mètres d'altitude alors, même pas peur! Notre guide nous propose donc deux scénarios: soit on fait le tour du lac, une promenade toute plate et facile d'1h30, soit on grimpe une partie de la montagne pour avoir une vue sur plusieurs lacs, 2h de marche. Evidemment, nous sommes toutes les trois tentées par la 2e option. Sonia s'enquiert toutefois du côté escarpé. "J'ai le vertige, est-ce que le chemin est facile?" "Oui oui, pas de problème, c'est facile!".
Arrivés au pied de la fameuse montage, Wilson s'enorgueillit : "Pour vous, c'est deux heures de marche mais moi, je peux le faire en une heure." Très bien mon grand, tant mieux pour toi. Et là, c'est la catastrophe. Je ne sais pas s'il a voulu nous prouver ce qu'il venait de nous dire, ou s'il était pressé d'aller déjeuner, toujours est-il qu'il a commencé à grimper la montagne 4 à 4, en nous emmenant en dehors du chemin, sur une pente tellement escarpée qu'il nous fallait nous agripper aux herbes pour réussir l'ascension. Il nous attend 100 mètres plus loin pour une première pause et nous lui demandons une première fois d'aller moins vite. Hop, on reprend. Et très vite Wilson disparait à nouveau, nous laissant totalement livrées à nous-mêmes, sur un flan à pic. Impossible de le localiser, il est parti tellement en avance qu'il n'entend même pas qu'on l'appelle. Sonia est paralysée par l'idée du vide sous ses pieds. Nous ne pouvons qu'essayer de l'encourager et lui indiquer les endroits où elle aura les prises les plus assurées. A force de volonté et de courage, elle finit par se hisser sur un rocher un peu plus plat que le reste et reprend son souffle. Dix minutes plus tard, Wilson, qui devait s'impatienter quelque part en haut de la montagne, finit par réapparaître: "Eh ben, qu'est-ce qui s'est passé?" Ce qui s'est passé, espèce d'imbécile, c'est que tu as laissé trois touristes toutes seules au milieu d'une falaise, pendant que tu compétitionnais avec toi-même! Alors qu'une fois redescendues nous lui expliquons calmement que son comportement n'a pas été professionnel, il restera complètement silencieux jusqu'au retour à Cuenca.
Que s'est-il passé ? Wilson avait-il trop faim pour nous attendre? Avait-il la turista (un comble pour un local!)? Voulait-il nous montrer que malgré ses 1,50 m il courait plus vite que le lièvre? A-t-il eu peur de nous? Quelques heures plus tard, en refaisant le match, nous sommes parvenues à la conclusion qu'il s'était sans doute perdu en voulant aller trop vite. Ce qui expliquerait que l'on ait trouvé, en redescendant, un vrai chemin, qu'il n'avait pas jugé utile d'emprunter à l'aller!
La fin de l'histoire se passer autour d'un bon dîner colombien, avec un bonne bière, à dire du mal de cette exception, dans un pays où les gens sont au contraire plutôt très aimables et arrangeants!
Tout avait pourtant bien commencé. Dans la voiture, Wilson, notre guide, avait gentiment faire la conversation, en anglais, avec Sonia, Sofia et moi, les trois touristes du jour. Premières promenade bien facile, à 3200 mètres d'altitude, dans un paysage de toute beauté.
Arrive la seconde partie de l'excursion. "Là, c'est vraiment de la randonnée", nous prévient Wilson. Oui bon, la randonné on connait, on a vadrouillé à près de 5000 mètres d'altitude alors, même pas peur! Notre guide nous propose donc deux scénarios: soit on fait le tour du lac, une promenade toute plate et facile d'1h30, soit on grimpe une partie de la montagne pour avoir une vue sur plusieurs lacs, 2h de marche. Evidemment, nous sommes toutes les trois tentées par la 2e option. Sonia s'enquiert toutefois du côté escarpé. "J'ai le vertige, est-ce que le chemin est facile?" "Oui oui, pas de problème, c'est facile!".
Arrivés au pied de la fameuse montage, Wilson s'enorgueillit : "Pour vous, c'est deux heures de marche mais moi, je peux le faire en une heure." Très bien mon grand, tant mieux pour toi. Et là, c'est la catastrophe. Je ne sais pas s'il a voulu nous prouver ce qu'il venait de nous dire, ou s'il était pressé d'aller déjeuner, toujours est-il qu'il a commencé à grimper la montagne 4 à 4, en nous emmenant en dehors du chemin, sur une pente tellement escarpée qu'il nous fallait nous agripper aux herbes pour réussir l'ascension. Il nous attend 100 mètres plus loin pour une première pause et nous lui demandons une première fois d'aller moins vite. Hop, on reprend. Et très vite Wilson disparait à nouveau, nous laissant totalement livrées à nous-mêmes, sur un flan à pic. Impossible de le localiser, il est parti tellement en avance qu'il n'entend même pas qu'on l'appelle. Sonia est paralysée par l'idée du vide sous ses pieds. Nous ne pouvons qu'essayer de l'encourager et lui indiquer les endroits où elle aura les prises les plus assurées. A force de volonté et de courage, elle finit par se hisser sur un rocher un peu plus plat que le reste et reprend son souffle. Dix minutes plus tard, Wilson, qui devait s'impatienter quelque part en haut de la montagne, finit par réapparaître: "Eh ben, qu'est-ce qui s'est passé?" Ce qui s'est passé, espèce d'imbécile, c'est que tu as laissé trois touristes toutes seules au milieu d'une falaise, pendant que tu compétitionnais avec toi-même! Alors qu'une fois redescendues nous lui expliquons calmement que son comportement n'a pas été professionnel, il restera complètement silencieux jusqu'au retour à Cuenca.
Que s'est-il passé ? Wilson avait-il trop faim pour nous attendre? Avait-il la turista (un comble pour un local!)? Voulait-il nous montrer que malgré ses 1,50 m il courait plus vite que le lièvre? A-t-il eu peur de nous? Quelques heures plus tard, en refaisant le match, nous sommes parvenues à la conclusion qu'il s'était sans doute perdu en voulant aller trop vite. Ce qui expliquerait que l'on ait trouvé, en redescendant, un vrai chemin, qu'il n'avait pas jugé utile d'emprunter à l'aller!
La fin de l'histoire se passer autour d'un bon dîner colombien, avec un bonne bière, à dire du mal de cette exception, dans un pays où les gens sont au contraire plutôt très aimables et arrangeants!