vendredi 28 octobre 2016

"Mais tu trouves ça normal de voir des charrettes à cheval dans la rue ? Vous en avez en France ?"

Voiture à cheval, touk-touk, camion, vélo...
A Cuba, il faut parfois faire preuve d'imagination pour se déplacer.
Cette question, elle m’a été posée par mon chauffeur de taxi, qui m’emmenait à la gare d’autobus (oui, cherchez pas, comme dans beaucoup de villes en Amérique latine, ça coûte plus cher de se rendre à la station de bus, qui est super loin du centre, que le billet de bus pour la destination suivante…). Une des conversations les plus intéressantes que j’aie eues ici, à bord de sa voiture Renault de 1957, entièrement retapée, comme neuve quoi. Légèrement polluante par contre. Bref, Ricardo (enfin c’est le prénom que je viens de lui inventer) est bavard, et il veut savoir pourquoi je suis venue visiter Cuba.
-    La culture, l’histoire, tout ça…
-    Ah oui, la culture, et la vie quotidienne, c’est très différent de la France hein ?
-    Oui et non…
-    Comment ça ? On est tellement en retard : regarde dans la rue ! Vous avez encore besoin de voitures à cheval vous ? il y a des taxis collectifs ?!
-    Non, mais je voulais dire, le niveau d’éducation est le même, on a les mêmes références, ici tout le monde ou presque va à l’université.
-    Ah oui, ça c’est vrai, nous sommes un peuplé éduqué. D’ailleurs, moi, je suis prof d’économie à la fac…
Tiens tiens, cette fois, un chauffeur de taxi économiste. L’occasion rêvée pour aborder le sujet, donc.
-    Mais alors, en ce moment, l’économie, ça va plutôt mieux ?
-    Non, plutôt moins bien : depuis longtemps, on n’a plus les pays de l’Est. Mais jusque-là, nous avions le soutien de Hugo Chavez (ndlr : "le meilleur ami de Cuba", d’après Fidel, qui lui échange beaucoup de pétrole, contre beaucoup de médecins). Mais il est mort. Et nous avions le soutien de Dilma (Roussef, la présidente brésilienne), mais elle a des soucis (un euphémisme, disons...). Alors il ne nous reste pas grand-chose… Finalement, il n’y que le secteur des services qui fonctionne.
-    Le tourisme… Et alors, l’ouverture des Etats-Unis, c’est positif ?
-    Oui, je suis optimiste, je pense que c’est une bonne chose, le tourisme va se développer, on va créer des emplois. D’ailleurs, je m’apprête à ouvrir ma propre casa particular : t’as une adresse e-mail? Tu pourrais me faire de la pub auprès de tes amis français! Envoie-moi des touristes!

jeudi 20 octobre 2016

"Avant, j’étais prof, mais je ne gagnais pas assez"



Voici le témoignage de Dany, mon guide de Viñales. Depuis, j’ai entendu cette histoire un nombre incalculable de fois. Donc c’est la sienne, mais c’est aussi celle de milliers de fonctionnaires, y compris médecins et pharmaciens, qui, faute de moyens, se lancent dans le tourisme.
"Pourquoi je parle français et anglais ? Parce que j’ai étudié ces langues à l’université pardi ! J’ai étudié 6 ans à l’université de l’éducation, qui forme les professeurs à Cuba. Et ensuite, je suis devenu professeur à mon tour. J’aimais beaucoup ça. J’ai surtout enseigné l’anglais, qui est davantage enseigné ici. Mais le problème, c’est que je gagnais 20 CUC par mois (ndla : 20 euros). Ici à Cuba, c’est le salaire des fonctionnaires, et c’est très peu, pas du tout assez pour vivre, on peine même à survivre.
Alors il y a huit mois, j’ai décidé de me lancer et je suis devenu guide. Oui je suis de la région, mais je n’avais jamais fait ça avant. Pour moi, c’était la seule solution pour gagner un peu d’argent. J’aimerais bien, un jour, avoir ma propre maison. Je ne regrette pas mon choix : non seulement je gagne déjà beaucoup plus, mais cela me permet de pratiquer aussi le français et de rencontrer des gens."
Nombreux sont les profs aujourd’hui reconvertis en professionnels du tourisme. Mais pas que : dans les casas, beaucoup ont par ailleurs un emploi : architecte, pharmacien ou même médecin… Ces professions souvent jugées privilégiées en France, et qui exigent de longues années d’études, sont ici très mal rémunérées. Depuis quelques années, des milliers d’entre eux laissent donc tomber le métier qu’ils avaient choisi, et que souvent ils aimaient, pour tenter l’aventure touristique.
Avec plus ou moins de succès : tenir une casa particular n’est pas très compliqué. Ce qui l’est en revanche, c’est de joindre les deux bouts : clients ou pas clients, les propriétaires doivent payer une taxe élevée au gouvernement. La concurrence est si forte dans certaines villes comme Trinidad ou Viñales que beaucoup de casas ferment au bout de quelques mois, incapables de payer l’impôt en question.
Donc je résume, juste pour le plaisir : Cuba forme des élites, mieux et plus que beaucoup de pays. On compte aujourd’hui à Cuba 1 médecin pour 148 habitants, un taux à faire pâlir la France d’envie. Il les rémunère ensuite si peu que ces élites doivent abandonner leur profession, pour se lancer dans une entreprise privée précaire, sans aucune garantie pour leurs vieux jours. Ouais, je crois bien qu’il y a une couille dans le potage révolutionnaire.

lundi 17 octobre 2016

Trinidad : retour au XIXe siècle

Trinidad, ses rues pavées, ses maisons colorées...
Vous avez déjà eu cette impression que le temps s’était arrêté, suspendu à une époque et que la vie continuait comme alors ? A Trinidad, c’est exactement ça : on est en 1850 et l’on déambule dans les rues pavées, bordées de maisons coloniales toutes plus colorées les unes que les autres, en faisant attention de ne pas se faire renverser par une voiture à cheval. Une vraie parenthèse enchantée. Bon, évidemment, il y a quelques concessions à la modernité, mais l’on peut facilement s’imaginer à l’époque, tout est parfaitement conservé et mêmes les casas particulares sont, aujourd’hui encore, meublées comme au temps des colons. Non pas que l’on devrait être nostalgique de cette période, d’autant que Cuba fut l’un des pays qui résista à l’abolition de l’esclavage, mais le charme de la colonie opère définitivement. On imagine les grandes plantations de canne à sucre, les somptueuses propriétés… Et les pauvres, relégués dans d’autres sphères. A vrai dire, même ça, ça n’a pas tant changé que cela : le centre de Trinidad appartient à l’industrie du tourisme : les occidentaux viennent emplir les poches des heureux propriétaires de casas particulares, surtout s’ils ont la chance d’être répertoriés dans un guide de voyage quelconque.
Mais il suffit de marcher 5 minutes au Nord ou au Sud pour tomber dans un tout autre décor. Là aussi, on se croirait en 1850, mais version Cosette : bâtiments délabrés, vides, sans électricité ou presque… Là encore, deux mondes s’opposent. Au détour d’une de ces promenades, j’ai rencontré un couple, qui vit dans une sorte de cabane avec terrasse, en haut des collines. Il rêve de transformer sa terrasse en bar. Mais pour l’instant, il n’y a qu’une dalle de béton, et un vieil autoradio qui marche de temps en temps. Il suffirait de presque rien : un peu de peinture, une jolie nappe, quelques verres et de quoi faire des cocktails. C’est presque rien, mais pour ce charmant couple, c’est déjà énorme et pour l’instant, totalement inaccessible. Ce qui ne l’empêche pas d’accueillir les touristes à bras ouverts, et même de leur offrir quelques grains de raisin en échange de… rien ! C’est assez rare pour être souligné.

mardi 11 octobre 2016

Pour tout le reste, oubliez Mastercard !

Et voici le post rageur de 2016. Je l’ai peut-être déjà dit, à Cuba, tout ou presque est relativement facile. On trouve un hébergement sans chercher, il y a toujours une solution pour se rendre d’un point A à un point B (du moment qu’il s’agit d’une destination touristique « approuvée » par le gouvernement). Mais il y a une chose pour laquelle il vaut mieux se préparer : retirer de l’argent. Des pesos, du fric quoi. Parce qu’ici en tant que touriste, mieux vaut faire le plein, la vie coûte presque aussi cher qu’en France. Bref, je suis donc à Trinidad, la 3e ville la plus touristique du pays, où des dizaines de nationalités se côtoient. Et je cherche des distributeurs automatiques, parce que je vais bientôt être à court d’argent. Pas de problème, me répond-on à I’office du tourisme, en m’indiquant la seule banque avec des guichets automatique. Ah oui mais si, problème : le dit guichet n’accepte que les Visas. Heureusement, comme il y a toujours un plan B à Cuba, je me rends dans une Casa de cambio : normalement, on vient y changer ses devises (euros, dollars canadiens, mais surtout pas dollars US) contre de l’argent cubain. Mais on peut aussi retirer de l’argent en présentant sa CB et son passeport. En théorie. En pratique, c’est tout de suite plus compliqué.

Premier essai dans une première casa :

- Non, votre signature sur votre carte n’est pas la même sur que votre passeport
- C’est parce que je n’arrive jamais à signer deux fois exactement pareil (oui je sais… chacun ses problèmes :-))
- Je m’en fiche, je ne peux pas vous donner d’argent


OK… Deuxième essai dans une deuxième casa, après avoir difficilement effacé puis recopié ma signature
-  Non, je ne peux pas vous donner d’argent. Les 4 premiers chiffres de votre CB devraient être recopiés en dessous.
-   Mais je n’y peux rien, c’est la CB de ma banque, elle est comme ça et je n’ai jamais eu de problème
-  Peut-être, mais ici je ne peux pas vous donner d’argent. Il faut vous rendre à un guichet automatique

Bien, le guichet automatique Mastercard le plus proche est à 6h de route, je sens que je vais m’amuser…

Mais puisque j’ai une MasterCard Gold, que je paie super cher justement parce qu’elle est super efficace en cas de problème à l’étranger, c’est le moment de les appeler, non ? Après avoir décliné mon identité, mon numéro de carte, ma date de naissance et mon adresse postale, la réponse tombe, claire et nette : "On ne peut rien pour vous. De toute façon votre carte marche puisque je vois que vous avez fait un retrait le 5 septembre. Vous n’avez qu’à retourner au même guichet." Oui, c’était à La Havane, à 7h d’ici quoi… Et devant mon insistance : "Ecoutez, sinon faites opposition et votre banque vous enverra du cash en dépannage… Dans 5 jours." Et en attendant, je fais quoi pour payer mon logement et ma bouffe ? Je me prostitue ?

Bon, je vous épargne les 1001 péripéties suivantes, mais soyez rassurés : j’ai finalement trouvé LA solution : j’avais toujours ma vieille CB, normalement périmée depuis un mois mais qui, elle, avait les 4 chiffres imprimés sous ceux en 3D. Après avoir légèrement "retravaillé" la signature, je me suis donc présentée comme une fleur devant le même gars de la 2e casa de cambio… Et j’ai obtenu mes 200 CUC, qui devraient me permettre de tenir jusqu’au prochain distributeur.

Et en rentrant en France vous savez quoi ? Je demande une carte VISA !

PS - Update : demande de Visa effectuée  à J+3 après le retour sur le sol hexagonal.

jeudi 6 octobre 2016

La douceur de vivre à Viñales

Viñales, ses mogotes et sa vallée du silence
Après deux jours menés à un rythme d’enfer à la Havane, j’avoue que j’avais envie d’un peu de calme et de douceur… Rien de tel que Viñales, dans le « triangle du tabac », pour se mettre un peu au vert. Un tout petit village, qui compte plus de touristes que d’habitants, sans que cela soit pesant pour autant. A peine débarquée, je me mets donc en quête d’une « casa particular », l’équivalent cubain des B&B et, de loin, la façon la plus sympa et la plus authentique de se loger. Coup de chance : je tombe très vite sur Lidia et Juan… Un couple de retraités, qui louent deux chambres dans leur maison ultra kitch mais aussi ultra propre, accueillante et confortable. Première occasion pour moi de tester la légendaire hospitalité cubaine. Qu’on se le dise : sa réputation est méritée. Accueillants, ouverts, disponibles, Lidia et Juan m’ont tout de suite dit que j’étais chez moi (moyennant finances, on s’entend !). Et de fait, je m’y suis sentie particulièrement bien pendant ces deux jours de villégiature.
Bref, revenons-en à Viñales : ici, on vient pour visiter les plantations de tabac, de canne à sucre et voir les mogotes, ces sortes d’excroissances calcaires qui font un peu penser aux pains de sucre brésiliens. Un vrai dépaysement ! Les possibilités de randonnées (avec guide) sont nombreuses et toutes parsemées de visites plus ou moins culturelles. Je sais donc désormais comment fabriquer un cigare (en théorie), comment récolter et préparer du café et j’ai aussi appris ce qu’était la vitamine R, que les Cubains utilisent sans modération… Bah oui, le Rhum quoi !
A ne pas manquer, la randonnée du soir, qui permet d’admirer le coucher du soleil depuis les hauteurs du restaurant bio El Paraiso : magique ! Et rentrer à la tombée de la nuit, tranquillement, alors que la chaleur est retombée… Un vrai bonheur !

Infos pratiques
>> Pour se rendre à Viñales depuis la Havane c’est facile : bus Viazul à acheter à la gare routière du même nom, c’est le moins cher. Plus pratique : acheter un billet Transtour dans une agence de voyage, présente dans la vieille ville
>> Chez Lidia et Juan, 22 calle Rafael Trejo. Tél. 48 6967 45

lundi 3 octobre 2016

Habana vieja, Centro Habana… Côté face et côté pile


Habana vieja

Par chance, j’avais choisi un peu au hasard une auberge de jeunesse située à la fin du quartier de Centro Habana. Sans cela, je n’aurais probablement jamais eu l’idée d’y faire un tour. Bon, j’avoue que quand j’ai compris que je devrais marcher 20 minutes (10 selon le propriétaire de l’AJ, qui doit courir, sans doute) en plein cagnard pour rallier le centre historique, je n’ai pas immédiatement trouvé ça génial… Surtout pas ce premier matin, vers 9 h où, après une nuit dans un dortoir de 8 lits grinçants (avec en prime deux ronfleurs), je me suis mise en route pour le quartier touristique, Habana vieja. Eau croupie dans le caniveau, odeurs mélangées de vieilles poubelles et d’urine, immeubles et rue ravagés, des portes et des fenêtres ouvertes sur des appartements insalubres où tout le monde s’entasse dans une seule pièce… Bref, un dénuement sinon total du moins bien prononcé… Je commençais presque à me demander ce que les touristes pouvaient bien trouver de si envoûtant à la Havane… jusqu’à ce que j’arrive à la fin du boulevard San Rafael et que je découvre… La vieille ville ! Qui en fait est beaucoup plus « neuve » (ou plutôt rénovée) que le centre. Un vrai décor de cinéma, juste assez abîmé pour avoir quand même l’air vrai. Palais coloniaux, places ombragées aux monuments majestueux, groupes de musiciens littéralement à tous les coins de rue… Je dois dire que Habana Vieja est un véritable enchantement pour les yeux et pour les oreilles (pour le nez, il va encore falloir améliorer le tout-à-l’égoût et le ramassage des poubelles) ! Et de l’ombre avec ça, histoire de ne pas mourir tout de suite de la chaleur.
Centro Habana...
En réalité, il y a 10 ou 20 ans, la vieille ville ne ressemblait pas du tout à ça. Le gouvernement a fini par comprendre l’intérêt de miser sur le tourisme culturel, et un vaste programme de rénovation a permis de redonner ses lettres de noblesse au quartier. Et ce n’est pas fini, ici et là, les travaux continuent, notamment pour créer une promenade arborée au niveau de l’ancien port.
Au-delà du plaisir de se promener dans ces rues animées, où l’on imagine si facilement la vie du 19e, presque palpable, un léger malaise survient, notamment aux abords de la calle Obispo, où touristes et Cubains déambulent pourtant avec plaisir. Ici, restaurants, bars et magasins supposément destinés aux Cubains se côtoient. Mais rares sont ceux, parmi les locaux, qui peuvent véritablement s’offrir les produits en vitrine. Que l’on ne trouve par ailleurs pratiquement nulle part. Bref, une rue « témoin », apparemment voulue par Fidel pour montrer au monde que Cuba va bien. Dommage que beaucoup de touristes se cantonnent à la vieille Havane et n’aient pas l’idée de pousser un peu plus loin. Un petit tour dans Centro Havana, ça remet pas mal les idées en place.

« Cuba, il faut venir maintenant ! »



S’il y a bien un point sur lequel tous les touristes que j’ai rencontrés s’accordent c’est que Cuba, « c’est maintenant ou jamais ». Ben oui, parce que maintenant que Barack est venu faire son petit tour et qu’il a allégé l’embargo, les Américains ne vont pas tarder à débarquer par troupeaux entiers. D’ailleurs, ils ont déjà commencé, le 31 août, avec l’arrivée du premier vol direct depuis la Floride (juste à côté, soit dit en passant). Et quand les Américains seront là, Cuba ne sera plus Cuba, mais se transformera en une sorte de Disneyland géant et inabordable. Et j’avoue que moi aussi c’est à peu près ce que je pensais en prenant mes billets d’avion : je voulais voir Cuba avant que l’île ne soit anéantie à coups de Big Mac et d’hôtels aseptisés. Je le pense toujours un peu, mais j’ai revu ma copie au contact des Cubains.
D’abord, la culture cubaine est quand même très riche, très forte, très enracinée. La fierté du peuple cubain se niche notamment dans ses us et coutumes et j’ai du mal à imaginer qu’il puisse accepter de se remodeler aussi facilement qu’on l’imagine. Peut-être que certaines villes, comme Varadero, seront les futures Cancun de Cuba. Mais soyons positifs : Cancun n’a pas défiguré le Mexique dans son ensemble tout de même ! Et puis ici, Varadero est déjà le paradis des « all inclusive », ça ne devrait donc pas changer tant que cela
Surtout, plus j’y réfléchis, plus je trouve notre réflexion égoïste. Oui, les prix vont grimper, oui, il faudra composer avec les touristes américains, et alors ? D’abord, tous les Américains ne sont pas des gros bœufs qui rêvent de s’enivrer au rhum-coca au bord d’une piscine. J’en connais plein qui sont autrement plus voyageurs et aventuriers que la plupart des Français J.
Quant à l’économie… Cela fait plus de 50 ans que Cuba souffre de l’embargo américain, et que nombre de pays dénoncent cet embargo d’un autre temps. Pourquoi donc ne pas se réjouir et tenter d’y voir du positif ? C’est en tout cas l’état d’esprit des quelques Cubains avec qui j’ai eu l’occasion d’en discuter (tous dans le tourisme, c’est sûr) : l’ouverture aux Etats-Unis, pour eux, c’est surtout plus de clients, plus de rentrée de devises et l’espoir d’une vie où l’on manquerait un peu moins de tout. Ils n’ont pas l’air d’avoir peur, au contraire, c’est plutôt l’espoir qui domine. Et puis, de toute façon, Cuba compte déjà plus de vieilles (voitures) américaines que toute l’Amérique du Nord réunie !