Le phare du bout du monde, c'est lui ! |
Bref, toujours est-il que symboliquement, ça fait super bizarre d'être là, de se dire que c'est la fin, qu'il y a plus rien après. L'ambiance ici est assez particulière. Normalement Ushuaia c'est très touristique (enfin on s'entend, c'est loin quand même donc tout le monde ne vient pas jusqu'ici non plus), mais comme ce n'est pas encore tout à fait la saison, c'est la fois calme et mouvementé, on sent que tout reprend vie peu à peu côté tourisme, pendant que l'activité fluviale se poursuit. Eh oui, c'est d'ici que partent les bateau pour l'Antartique. Des croisières d'au moins deux semaines à des prix prohibitifs (ça va chercher dans les 5000 dollars, quand même), mais quelle destination mythique! En regardant les bateaux sur le port on se prend à imaginer la vie des marins et des passagers, ce parcours si étranger qu'ils vont faire dans les prochaines semaines. Et puis il y a aussi tous les cargos pleins de containers multicolores. C'est qu'Ushuaia est située sur le canal de Beagle, un canal naturel (pas grand chose à voir avec le canal de l'Ourcq, ici il est large de plusieurs kilomètres), qui sépare le Chili de l'Argentine et, surtout, relie l'océan Atlantique et à l'océan Pacifique. Fatalement, il y a donc beaucoup de passage, quoi que là encore ce soit bien sûr tout relatif.
A Ushuaia, les Andes plongent dans la mer et les arbres poussent penchés. |
C'est sûrement pour ça que pour l'instant je n'ai pas du tout envie de revenir. Mais bon, demain après-midi, je pends l'avion (ah non, je ne refais pas le trajet de bus dans l'autre sens! De toute façon il faudrait trois jours pour atteindre Buenos Aires et mon avion part vendredi!), bye bye el fin del Mundo. Ou plutôt devrais-je dire, bye bye Tierra del Fuego. Une dernière anecdote pour la route : il paraît que les premiers arrivants européens ont ainsi nommé ce territoire à cause des signaux de fumée des Indiens qu'ils apercevaient au loin.
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