lundi 7 octobre 2013

Inoubliable Perito Moreno...

Impossible de rester insensible au charme de Perito...
Non, ce n'est pas le bel Argentin que tout le monde me prédit que je vais ramener! Enfin Perito Moreno était bien un monsieur mais ça fait un bail qu'il a passé l'arme à gauche. C'était un explorateur, adulé ici, qui a permis notamment de marquer la frontière avec le Chili. En hommage, on a notamment donné son nom à l'un des glaciers les plus impressionnants d'Amérique du Sud. Et j'avoue : c'est comme pour le Machu Picchu, on a beau avoir vu des dizaines, voire des centaines de photos, l'arrivée vers le glacier, cette première seconde où il apparaît sous les yeux, coupe vraiment le souffle.
Une véritable barrière de glace de plusieurs dizaines de mètres s'élève dans l'eau, à perte de vue. Les couleurs, du blanc au bleu presque foncé, sont incroyables. chaque année, la glace avance de quelques mètres. En descendant du glacier, elle se réchauffe, fond peu à peu et finit par s'effondrer par grosses plaques dans la lagune. J'ai rarement vu quelque chose d'aussi impressionnant : les tonnes de glace se fracassent à la surface de l'eau avec un bruit de tonnerre incroyable. On pourrait rester des heures à contempler ce spectacle vraiment hors du commun.
I did it !
Mais ma mission du jour, c'est d'escalader le Perito Moreno, oui oui, rien que ça! :-) Oui bon OK, pas toute seule. Nous sommes une vingtaine de privilégiés à avoir eu une place pour la randonnée "big ice" : 6 h de marche, dont 4 sur le glacier, avec des crampons et 4 guides spécialisés pour nous éviter de tomber dans les crevasses ou les puis sans fond qui drainent l'eau jusque sous le glacier c'est à dire 180 m plus bas. Ca fait haut pour tomber dans une eau à 2 degrés, c'est sûr.
Alors, première expérience intéressante : les crampons! Après avoir galéré pour grimper sur des sommets enneigés cette semaine, j'apprécie : on peut marcher dans tous les sens, monter, descendre : on ne dérape pas du tout, un vrai bonheur! S'ensuivent 4 heures magiques à explorer les crevasses du glacier, à contempler les eaux d'un bleu turquoise incomparable, à s'engouffrer dans des tunnels naturels en espérant qu'on va en ressortir (oui, je suis légèrement claustrophobe...).
Gloups le tunnel !
Pour tout dire j'étais un peu maussade aux premières minutes de l'excursion, rapport au froid, à la pluie et au vent qui sévissaient en haut du glacier. Mais impossible de ne pas se laisser séduire par la magie du lieu et du moment. C'est donc avec une grande nostalgie que demain soir je vais quitter la Patagonie (à 3h du matin en fait, bizarre comme horaire de bus...). Après la glace, le Feu de la terre de la fin du monde...
 

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