Et voila, je suis arrivee hier a Salvador, derniere etape de mon voyage, snif snif. A vrai dire, j etais un peu deprimee en arrivant, d avoir quitte la jungle puis d avoir passe la nuit a l aeroport et dans l avion. A cela, ajoutez deux heures de bus local pour rejoindre le centre ville. Bus qui par ailleurs ne nous a pas deposes a l endroit escompte mais 300 plus bas. Ca parait rien? Essayer de trainer un sac a roulettes, en montee, sur des paves, on en reparle ensuite!
Sans compter que les noms de rue indiques sur le plan ne sont pas ceux indiques sur les panneaux, dans la ruem justement. C est donc en nage que j ai fini par arriver a l auberge, trois heures apres que mon avion a atterri. Pfiou.
Premiere impression : le centre ville de Salvador est vraiment mignon: rues pavees, maisons coloniales colorees, arbres prodigant une ombre salvatrice... Un vrai decor de cinema! Mais eloignez vous seulement de quelques rues et l ambiance change du tout au tout : trottoirs encombres, sales, echoppes aux devantures aleatoires... Une autre ville dans la ville. Contrairement a Rio, ou l on sait faire la difference entre les quartiers surs et ceux ou il ne faut pas mettre les pieds, ici c est beaucoup plus melange. Mieux vaut donc eviter de sortir des sentiers battus meme si franchement, je n ai eu la sensation d etre en danger a aucun moment.
Mais toute la ville a vraiment pris son sens hier soir, avec la soiree samba de Santo Antonio, sur la place principale de ce quartier. Coup de chance : cette soiree n a lieu qu une fois par mois et je suis tombee dessus, avec un groupe de camarades de l auberge.
Difficile a decrire... Une ambiance incroyable, des gens du quartier qui dansent divinement bien. C etait juste magique a regarder. Je ne peux m empecher de faire la comparaison avec la France. Dans les clubs, il n est pas vraiment de bon ton de sourire. On adopte plutot un air inspire, penetre par la musique quoi. C est du serieux, faut pas deconner. Ici, les gens rayonnent litterallement de bonheur, des sourires immenses eclairent leur visage et ils dansent litterallement leur joie de vivre. Un spectacle vraiment magnifique dont on a du mal a detacher le regard. Ca a l air tellement facile quand on les regarde bouger ainsi.
Inutile de dire preciser que nous aurions eu un peu de mal a entrer en competition. Personnellement je me suis donc contentee de siroter un verre en faisant semblant de bouger au rythme de la musique.
Bref, c est la que j ai enfin compris la magie de Salvador. Ce soir, j assiste a une messe de candomble, une religion qui mixe le catholocisme et l animisme africain, typique de l etat de Bahia.
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