Bon d'accord, ça fait presque un mois que je suis rentrée, j'aurais dû les poster il y a bien longtemps... Mais à ma décharge, l'inde m'a rappelée à son bon souvenir sous forme de troubles digestifs et de fatigue intense pendant plusieurs semaines.
Maintenant que ces quelques séquelles m'ont enfin quittée, je peux profiter pleinement des BONS souvenirs que me suggèrent ces photos. J'espère qu'elles vous permettront à vous aussi de comprendre pourquoi, malgré le côté éprouvant, physiquement et mentalement, de ce voyage, on ne regrette finalement pas de s'être lancé dans l'aventure.
Bon par contre c'est décidé, l'an prochain, je retourne dans un pays où il y a des trottoirs et on ne se baigne pas dans le fleuve où l'on jette les cadavres! ;-)
Les photos : https://picasaweb.google.com/112964183168265397214/Inde2011
Depuis le temps que je me trimballe d'un pays à l'autre en routarde, il était plus que temps que je partage mes bons plans, mes mauvais, mais aussi mes images et mes sensations. Ici, vous trouverez donc pêle-mêle mes photos, mes adresses préférées et un récit de mes rencontres les plus marquantes, avec les gens et leur environnement.
vendredi 2 septembre 2011
lundi 1 août 2011
... Et l'acces direct au paradis pour les autres
Bon avant toute chose je vous previens : cette chronique n'est pas pour tout le monde. J'y parle de cremation de facon un peu gore et je ne voudrais choquer personne donc passez a la chronique suivante si vous avez peur que ca ne vous plaise pas :-).
L'une des raisons pour lesquelles Varanasi est celebre ce sont ses cremations a ciel ouvert, au bord du Gange. En fait, beaucoup d'Hindous viennent mourir ici pour une seule raison : si leurs cendres sont immergees dans le Gange, ils accederont directement au Paradis, sans passer par de multiples reincarnations. Chacun ses reves apres tout...
Les cremations ont donc lieu au bord du fleuve et tout un chacun peut y assister. J'avais bien l'intention d'y aller mais je croyais que ca avait lieu le soir, je me promenais donc tout simplement pour essayer de trouver les ghats et je suis tombee directement dessus. Je n'etais pas la depuis 30 secondes que j'ai vu passer deux civieres avec des corps enrubannes dans des tissus orange. Les corps sont d'abord "laves" en etant plonges dans le gange. Puis on brule quelques batons d'encens a leur cote, tout pendant que plusieurs hommes preparent le bucher. Plus on est pauvre, plus on va bruler pres du Gange, et avec du plus mauvais bois (donc ca dure plus longtemps). Ah bin oui quoi, vous croyiez qu'on utilisait un four crematoire et tout et tout? Non, juste un bon vieux tas de bois...
Le plus surprenant dans tout ca, c'est que n'importe qui peut venir regarder, tout se deroule de facon tres informelle, au milieu des chiens (j'en ai vu deux se partager un os, j'espere que ce n'etait pas un reste humain...), des poules et des chevres.
Une fois que le bucher est prepare, on depose le corps dessus, auquel on enleve les differente couches de tissus pour ne laisser qu'un vetement colore. C'est rigide et blanc, un corps, ca fait bizarre. On recouvre le tout de petits fagots et on asperge d'huile (je crois)... Il ne reste plus qu'a mettre le feu, litterallement... Et ca prend bien! Au fil des minutes, on voit les membres se racornir, brunir et se retrecir... Je ne suis pas restee jusqu'au bout parce que je me sentais vraiment un peu voyeuse, meme si je n'etais pas du tout la seule, et puis parce qu'apparemment, il faut trois heures pour que le corps se consume presque entierement. Generalement, les os les plus gros resistent, mais le tout est jete tel quel dans le Gange. Retenrz bien ca avant de passer a la scene suivante...
Pendant ce temps, a 5 metres en AVAL de la scene, un homme a moitie nu faisait ses abblutions, son shampoing et tutti quanti.. Je l'ai meme vu se LAVER LES DENTS!!! Cherchez l'erreur... Et encore plus pres de la scene, un garcon de 8/10 ans, tout nu, nageait dans le Gange et plongeait d'un petit promontoire... Si j'avais ete lui, j'aurais vraiment eu peur de tomber sur un os...
Varanasi, l'enfer pour les uns...
Je suis arrivee ce matin a Varanasi et ca m'a pris a peu pres dix minutes pour detester cordialement cette ville. On m'avait bien prevenue, mais ca fait quand meme bizarre: a l'arrivee, si personne ne vient vous chercher, vous etes totalement tributaire des rickshaws, qui refusent litterallement de vous emmener ou vous voulez. Enfin, ca n'est pas tout a fait exact : " Oui oui pas de probleme je vois ou c'est mais il faudra terminer a pied parce qu'il y a un festival". Avant de monter dans le rickshaw, c'est juste une petite marche de 100 metres, une fois qu'on est dedans, c'est plutot 20 minutes de marche, nous annonce-t-on. Mais mon collegue va mous montrer le chemin. Collegue qui soit dit en passant ne prendra pas la peine de m'aider a porter mon sac...
Bref apres 5 minutes de marche nous arrivons devant un hotel miteux. MOI : "Vous etes sur que c'est la?" Lui: "Oui oui c'est la, si vous n'aimez pas je vous emmene ailleurs". Je demande a l'hotelier: "Bonjour, c'est bien l'hotel Ganga Fuji Home? Vous devez avoir une reservation au nom de Regnault" L'hotelier: "Oui oui bien sur, nous vous attentions"...
Tout ca pour decouvrir apres m'etre installee dans ma chambre (pourrie_ super chere que ce n'est pas du tout l'hotel dans lequel j'ai reserve. Sauf que comme j'ai deja paye, je risque pas de me faire rembourser...
Je suis donc a Varanasi depuis une heure et je me suis donc deja disputee avec deux personnes... Voila qui donne vraiment envie d'aller plus loin...
dimanche 31 juillet 2011
Impressionnant Baby Taj
Ce matin, j'ai decouvert un truc dingue : baby Taj est presque plus impressionnant que son grand frere. Baby Taj, c'est un autre mausolee en marbre, construit en realite avant le Taj Mahal, en l'honneur de je ne sais plus trop qui mais c'est pas bien grave.
J'y allais plutot pour cause de temps a tuer qu'autre chose. Et finalement, mon choc a ete plus grand que pour le Taj Mahal. Certes, Baby Taj est plus petit, mais il est aussi incroyablement plus sculpte. En fait, TOUS ses murs de marbre sont incrustes de differentes pierres qui forment des mosaiques, des fleurs, des spirales... Vraiment une des plus belles choses que j'aie vues. Avec un enorme avantage par rapport au Taj Mahal : ici il n'y a presque personne. Et puis la vue sur la riviere est magnifique et l'on se sent enfin respirer un peu, malgre la chaleur.
Au passage, je regarde des enfants se baigner dans la riviere Yamuna, a l'eau brune ou flottent des restes de repas, de legumes et des excrements... J'ai chaud, mais pas encore au point de me laisser tenter!
Un peu plus loin, je me promene dans le jardin qui fait face au Taj Mahal, sur l'autre rive : belle surprise! La vue est magnifique et, encore une fois, il n'y a presque personne! En plus, le jardin est super beau et bien entretenu. Je n'en finis pas d'halluciner sur le contraste entre la salete des rues, y compris celles des villes les plus touristiques, et la proprete meticuleuse de certains sites... Pourquoi?!
J'ai teste le cinema Bollywood
Ca m'aurait embetee de repartir sans etre allee au moins une fois au cinema. Eh bien voila, c est chose faite! Cet apres-midi, alors que la chaleur et la moiteur devenaiet insupportables, je suis allee... Au centre commercial! Oui, un vrai mall, comme aux Etats-Unis! Enfin, en 10 fois plus petit et avec les trois-quarts des magasins fermes mais il restait l'essentiel : un Mac Do (oops, I did it again!) et un cinema tout neuf et... Climatise!! J'ai meme du sortir mon echarpe parce qu'il faisait un peu frisquet.
Arrivee au guicher: "Est-ce que les films sont en anglais ou sous-tritres?" "Non tout est en hindi" m'annonce la fille de l'accueil. Ce que je trouve surprenant, c'est qu'a part les films, tout le reste du cinema, prix, indications des salles, des restos... Est en anglais.
Passons. Je choisis quand meme un film au hasard et une place a 160 roupies. Il y a des places a 300, que je ne regrette pas de ne pas avoir prises puisque ce sont les sieges les plus loin de l'ecran.
Bien, le film maintenant : alors je vous l'annonce tout de suite, vous pouvez tout a fait aller voir un film en hindi sans parler un mot d'hindi, vous comprendrez a peu pres tout. D'abord, l'intrigue est facile. Y a un heros, une heroine, qui se detestent cordialement au debut. Mais l heroine, super belle, finit, forcement, par tomber sous le charme du heros, qui se fait remarquer par differents exploits lies au combat contre les mechants mafieux.
Bon, les films Bollywood ca dure trois heures, avec une pause au milieu, donc il y a des rebondissements, of course, beaucoup de cascades et de "blagues" (la j'aurais du prendre Hindi premiere langue parce que j'ai pas compris)... Et des choregraphies avec chansons, qui arrivent franchement comme un cheveu sur la soupe! Mais il parait que les Indiens en raffolent!
Le spectacle est aussi en grande partie dans la salle. Ici on vient au cine pour rigoler et faire du bruit (c'est vrai qu'il n'y en avait pas assez dehors tiens! ;-)). Donc le portable autorise et ca ne choque personne quand quelqu'un repond et entame la conversation a haute voix. Hurlements, applaudissements, rires, moqueries, sur fond d'odeurs epicees... Je vous dis, le spectacle est presque plus dans la salle que sur l'ecran!
samedi 30 juillet 2011
Voir le Taj Mahal et mourir (enfin pas tout de suite si c'est possible)
Bon bin ca fait quand meme un truc. On a beau l'avoir vu des centaines de fois en photos, dans les livres d'images, a la tele, dans les albums photos des potes... En vrai, ca fait pas tout a fait pareil!
Je me suis donc levee a 5h30 du matin pour aller jeter un oeil a ce fameux Taj Mahal. Oui, il faut y aller tot pour ne pas trop souffrir de la chaleur et, surtout, des touristes! Premier choc : le prix. Pas moins de 750 roupies pour entrer, soit environ 12.50 euros. Ah oui, quand meme. 20 roupies pour les Indiens. Bon d'accord c'est bien normal que les touristes paient davantages. Mais la quand meme, ils n'y sont pas alles de main morte! A ce prix la, on a quand meme une navette gratuite qui nous emmene jusqu'au site et une bouteille d'eat en prime. Youhou.
Je raque encore pour l'audioguide et me voila partie Ce qui est drole, c'est que les architectes avaient vraiment le sens de la mise en scene. Le lieu est entoure de grandes murailles en pierre rouge avec une toute petite porte au milieu. On apercoit les domes qui depassent mais on ne decouvre l'edifice et son jardin dans toute leur splendeur qu'au moment de franchir cette porte, d'un seul coup, comme un lever de rideau. Il y a encore un peu de brume et le Taj apparait, magnifique, au fond d'un grand jardin. Comme pour le Machu Picchu l'an dernier, je ne saurais pas vous le decrire, franchement, ca se regarde et ca se vit, mais c'est difficile a traduire en mots. Ce qui est sur, c'est que c'est vraiment d'une purete epoustouflante, surtout si on compare a l'environnement bruyant: comment une civilisation qui a su batir de telles merveilles peut elle vivre, non pas dans une telle pauvrete a laquelle elle ne peut pas grand chose, mais dans un environnement aussi anarchique. Le contraste est vraiment saisissant.
Le seul probleme avec le Taj Mahal, c'est que tout le monde veut le voir. Alors meme a 6h du matin, c'est difficile de composer avec la multitude de touristes qui se bousculent litterralement pour prendre LEUR photo du Taj... Avec un peu de recul, c'est rigolo!
Bon, en dehors du Taj Mahal, il faut bien le dire, Agra n'est pas une ville tres agreable : tout est plus cher qu'ailleurs, les conducteurs de rickshaws sont de vrais philous et la ville est encore plus decousue que tout ce que j'ai pu voir avant. Vraiment deconcertant.
Demain, je reprends le train de nuit pour Varanasi, le ville du Gange et des Ghats.
J'ai fait 23 h de train en Inde (et j'ai survecu)
Bon, il faut bien le dire, c'est parce que je n'avais pas vraiment le choix! Jaisalmer, c'est un cul-de-sac, apres, c'est le Pakistan et ca j'avais pas trop envie d'y aller. Il m'a donc fallu reprendre le train dans l'autre sens et enchainer deux trains, pour me rendre a Agra.
Deja, coup de chance : il restait de la place pour le train du soir, pour Jodhpur, puis dans le suivant, pour Agra. Pour ce faire j'ai beneficie du ladies quota. Oui, ici les quotas feminins concernent les sieges dans les trains. Me demandez pas pourquoi, mais en tout cas c'est bien patique. Il y a aussi les tourist quotas, un vrai plus, puisque ces places sont ouvertes la veille du depart et qu'elles permettent donc aux routards de voyager sans planifier des semaines a l'avance leur itineraire. Je suis fiere d'ailleurs de pouvoir annoncer que mes derniers trajets sont bookes et je ne devrais donc pas avoir de probleme de ce cote!
Bref, je realise que je n'ai pas encore decrit l'ambiance des gares indiennes la nuit. C'est pourtant la chose la plus destabilisante que j'aie vue jusqu'a present, je crois. Deja, il faut savoir qu'il y a ds trains qui partent a toute heure et la gare est donc toujours en effervescence. Mais la nuit, ca prend une autre ampleur. Tout commence en arrivant sur le parvis de la gare : des dizaines, voire des centaines quand c'est une grande ville, de personnes sont allongees, alignees, et dorment soit directement par terre soit sur un bout de tissu, soit avec leurs chaussures ou, au mieux, leur sac, en guise d'oreiller. Effet garanti quand on descend du rickshaw et que l'on doit enjamber tous ces corps decharnes pour arriver jusque dans le hall. Certains attendent surement leur train, d'autres sont visiblement la depuis un moment et semble avoir fait des abords de la gare leur lieu de survie.
Une fois dans la gare, c'est pire encore : tout le hall est recouvert de corps qu'on croirait morts. Et que dire de l'odeur? Des excrements jonchent le sol un peu partout, que des mouches s'empressent de venir gloutonner. Meme phenomene sur les differents quais et meme sur les passerelles... On a presque peur de deranger...
Ensuite, tout le challenge consiste a trouver son wagon et sa place. A vrai dire, c'est beaucoup plus simple et mieux organise que j'aurais cru, franchement. Chaque wagon est annote et presente la liste des passagers inscrits (reservation obligatoire, je n'ai pas voulu tester le wagon "sans resa" on m'a raconte trop d'horreurs). Bien. Alors moi j'ai choisi la categorie sleeper : c'est la classe populaire et ca se voit: pas d'air conditionne, 8 banquettes en sky qui datent d'on ne sait pas trop quand et qui n'on pas du voir de chiffon ou de produit nettoyant depuis un bout de temps... Le tout attache par des sortes de poulies en metal qui ne m'inspirent que moyennement confiance : j'ai bien fait de prendre le lit du haut, si ca casse, ce n'est pas moi qui me ferais ecraser!
Bon, une fois qu'on est installe (pas facile de hisser son sac jusqu'en haut!), ca peut aller. Le challenge va desormais consister a essayer de dormir et a ne pas aller aux toilettes, histoire de ne pas laisser mon sac tout seul (il parait que les vols sont nombreux et qu'il ne faut pas non plus accepter de nourriture tout ca tout ca...). A ma grande surprise je m'endors... Pour me reveiller un peu plus tard, totalement couverte de poussiere Eh oui, on roule toutes fenetres ouvertes alors forcement...
Ma douche de la veille au soir n'est donc plus qu'un mauvais souvenir et j'atterris dans la salle d'attente de Jodhpur a moitie hagarde, le cheveu hirsute, comme d'ailleurs tous mes camarades de train
La salle d'attente, c'est cet endroit pour les heureux passagers disposant d'une reservation, a l'ecart de la foule. Bon c'est juste une grande salle avec des souris et des bestioles en tous genres, mais avec de vraies toilettes un peu plus propres que la moyenne et une sorte d'impression de securite.
Finalement ce seront les 12 heures de voyage de jour qui seront les plus difficiles : il fait chaud, je suis encore en upper bed, mais du coup je ne peux pas m'assoir et je reste allongee, je n'ai meme pas de vue sur l'exterieur. J'ai faim mais je n'ai trouve que des biscuits a la gare et je n'ose rien acheter de ce que les vendeurs ambulants proposent, ca sent l'intoxication alimentaire a plein nez ca!Une amelioration tout de meme : j'ai fini par acheter une chaine et un cadenas, comme tout le monde, pour attacher mon sac a mon lit, je peux donc aller aux toilettes tranquillement, houra!
Finalement, a 21h petantes, soit exactement l'heure annoncee, mon train entre en gare d'Agra Fort : demain, je vais enfin voir le Taj Mahal!
A Tribute to Victoria hotel
Oui je veux encore parler de mon hotel de Jaisalmer, pour vous convaincre d'y sejourner si jamais vous passez dans le coin. C'est de loin le meilleur hotel de tout mon sejour et, surtout, celui ou j'ai rencontre les gens les plus adorables.
Certes, la chambre etait un peu plus chere que les hotels precedents (800 roupies au lieu de 500, soit environ 12.60 euros), mais j'ai recupere mon investissement au centuple.
- D'abord les chambres sont SUPER BELLES, decorees avec gout et pleines de charme. Eau chaude incluse (assez rare pour etre signale) et proprete irreprochable (meme commentaire).
- Ensuite, le petit dejeuner est delicieux. Les crepes nature sont excellentissimes, servies dans de superbes assiettes en metal et accompagnees de miel. MIAM!
- L'hotel Victoria se trouve au centre meme de la forteresse, mais dans un coin un peu isole, donc proche de tout mais au calme.
- Au moment de faire l'addition, le responsable ne m'a compte que deux nuits et demi (la derniere nuit je suis partie en cours de route pour prendre mon train) et m'a fait cadeau des trois petits dejeuners!
- Il m'avait egalement surclassee en m'offrant une chambre avec air conditionne plutot que ventilo (et a Jaisalmer, ca compte!).
- Il avait aussi envoye un rickshaw me chercher a 5h du matin, gratuitement...
Voila, je voulais donc detailler tout cela, parce qu'au moment de payer, j'a vu sur le registre que j'etais la seule cliente depuis trois jours et ca m'a vraiment fait de la peine... C'est vraiment un super hotel, si vous y passez vous aurez, comme moi, du mal a en repartir!
jeudi 28 juillet 2011
Dans la chaleur etouffante de Jaisalmer, le temps s'arrete
44 degres, sans le facteur Humidex. Dit comme ca, ca dissuade un peu, non? Et pourtant, Jaisalmer est pour l'instant, de tres loin, mon etape preferee. Arrivee par le train de nuit, je suis recuperee par le chauffeur de mon hotel. Heureusement parce qu'ici, meme a 5h du matin, c'est la folie a la sortie du train : tous les hotels ont envoye des rabatteurs, histoire d'essayer de recuperer des touristes. Apparemment, le phenomene, qui a toujours existes, est amplifie cette annee car les touristes se font tres rares.
Pourtant, une fois a l'interieur de la forteresse, le calme le plus total regne. Unne bonne raison a cela : la plupart des rickshaws et de voitures n'y sont pas autorises. Resulats : pas de klaxons, par de rues embouteillees, un air pur et une sensation de pouvoir marcher dans les rues sans se faire estropier au moindre tournant. Reposant quoi.
Et puis, surtout, la petite ville est magnifique, toute faite de gres jaune finement sculpte et de pierre de sable. Vraiment, chaque petite rue est un bijou d'architecture et on dirait que les habitants font, ici, plus attention a garder les lieux propres et conviviaux. Il y a aussi plein de petits restaurants sur les toits des maisons et de multiples petites echopes ou, pour une fois, on a envie d'entrer...
Si je suis si bien ici, c'est egalement grace a mon hotel, le Victoria Hotel, a la deco super soignee, chambres magnifiques, propres et avec air conditionne. Le matin, je mange des crepes (excellentes, meme au regard de criteres bretons!) en terrasse, avec un the, avant de partir me promener... Le bonheur quoi.
Jaisalmer, c'est aussi le desert alors hier, avec des touristes rencontres lors de visites de havelis, nous avons loue une jeep avec chauffeur pour aller voir le coucher de soleil. Pas de chance, les nuages s'en sont meles et il n'y a pas eu de coucher de soleil a proprement parler mais la ballade dans le desert etait franchement depaysante. Un spot a touristes certes, mais ou 99 pour cent des touristes etaient indiens, ce qui rajoute quand meme un peu d'exotisme a la scene! Mais la encore, on sent a quel point l'industrie du tourisme semble fragile : cvoyant une jeep arriver et se garer, une vingtaine de personnes accourent litterallement vers nous et ne nous laissent meme pas le temps de descendre de voiture pour essayer de nous convaincre de faire un tour en chameau. Pas de chance pour eux, pesonne n'etait motive (surtout pas moi apres mon experience de trois heures a Pushkar, dont mon posterieur se souvient encore :-)).
Une fois dans les dunes, difficile de mourir de soif : toutes les trois minutes et demie, un ado vient nous proposer des boissons fraiches ou des chips ou de nous jouer de la musique... Et comme disent les Anglais "they won't take no for an answer" : ils restent scotches devant vous, malgre plusieurs refus d'affilee. Le seule solution semble consister, malheureusement, a les ignorer suffisamment longtemps pour qu'ils se lassent. Je n'aime pas trop ca j'avoue. ca fait vraiment occidental borne, mais je n'ai pas trouve d'autre moyen (oui je sais je pourrais aussi acheter a boire mais ca ne s'arrete jamais!).
Aujourd'hui, derniere journee de semi-farniente a Jaisalmer: ce soir je prends le train direction Jodphur puis Agra, pour aller jeter un oeil a la merveille des merveilles... Le Taj Mahal!
mardi 26 juillet 2011
Je vais devenir une celebrite locale a Jodhpur !
Apres un apres-midi soporifique, hier soir sur le chemin du cybercafe, il m'est enfin arrive un truc rigolo! Je passais donc, la mine un peu sombre, devant un enieme temple hindou, dont je notai qu'il etait recouvert de guirlandes de fleurs. Soudain, j'entends une voix de Francais m'apostropher "Hey mademoiselle, venez ils ont besoin de touristes, vous allez voir c'est rigolo!"
Alors je resume : hier a commence un mois de culte a Shiva (d apres ce que j ai compris), ce qui se manifeste notamment par une ceremonie tous les lundis soirs. Des journalistes locaux etaientpresents et voulaient montrer que meme les touristes s'interessent a l'hindousime et aux ceremonies (ah ah!) : ils voulaient donc nous prendre en photo dans le temple! C'est ainsi que je me suis retrouvee en train d'apposer une marque de peinture jaune sur une bougie (je ne sais toujours pas a quoi ca correspond!) et que je dois donc etre en photo dans le journal local ce matin. Dommage que j'aie depuis quitte Jodhpur, j'aurais bien aime ramener un exemplaire!!
Ensuite, l'autre Francais et moi avons ete invites a boire un the masala chez le commercant en face du temple. L'occasion de decouvrir que ce voyageur, qui se trouve habiter dans le 20e a Paris, avit tente lui aussi de rentrer plus tot que prevu, mais avait abandonne l'idee au vu du prix des billets! Lui aussi s'ennuie de temps en temps! Ca m'a rassuree de ne pas etre la seule et je suis partie reconfortee (merci Shiva)!
Quelques heues plus tard, mon humeur devait virer au beau : agreable trajet en train avec d'autres occidentaux tres sympas et arrivee dans un hotel magnifique a Jaisalmer.... C'est pour le prochain episode!
Tromper l'ennui a Jodhpur
Voila bien une chose a laquelle je n'avais jamais ete confrontee pendant mes voyages et sans doute celle que je redoute le plus dans ma vie, bien plus que de faire des mauvaises rencontres : l'ennui! Vous savez, cette impression que vous etes en train de perdre votre temps precieux a ne rien faire, alors que vous etes du genre a remplir vos journees de 8h a 22h sans discontinuer. Eh bien ca m'est arrive hier, de 12h a 20h, et j'ai meme failli changer mon vol pour rentrer plus tot!!
C'est difficile a imaginer pour qui n'a jamais voyage ici en fait je crois, mais j'ai croise d'autres touristes qui m'ont confire avoir eu la meme sensation : une fois qu'on a vu toutes les vieilles pierres, visite tous les temples et fait un tour dans les rues (sans trottoir, je le rappelle) de la vieille ville, a Jodhpur comme dans de nombreuses villes du Rajasthan, il n'y a tout simplement rien a faire. Et quand je dis rien, c'est vraiment rien, meme pas un cafe ou siroter tranquillement des cocktails. Pas vraiment moyen de deambuler tout simplement dans la rue, ou du moins pas bien longtemps, tellement la chaleur, le bruit, l'odeur et les rickshaws qui manquent de vous ecrabouiller a chaque coin de rue sont epuisants. Bref, une fois qu'on a "vu les vues", on s'ennuie ferme, ce qui s'arrange d'autant moins que l'on voyage seule...
Solution de repli : la terrasse de l'hotel, ou trainent les proprios et les employes toute la journee. Evidemment, ils sont ravis de faire la conversation avec une pauvre routarde esseulee. Et tentent de vous convaincre de venir au cinema avec eux. "Pas de probleme, tu viens avec moi sur ma moto!" Euh oui alors la en fait non merci, je m'ennuie mais je suis pas suicidaire! (J'ai bien fait de refuser d'ailleurs car la dite moto est tombee en panne en cours de route!). Bref : rendez-vous devant le cine... Pour m'apercevoir finalement que tous les films sont en hindi, sous-titres en hindi... Harry Potter, dans un langage auquel en plus je ne comprends rien... Je crois que je prefere passer mon tour... Et aller m'ennuyer au seul cafe climatise de la vieille ville!
dimanche 24 juillet 2011
Jodhpur, la ville bleue...
En arrivant hier apres 9 heures de bus (cf post precedent), je me suis dit : non, je ne vais pas faire long feu ici. Ca n'est pas aussi joli et calme qu'Udaipur, il n'y a pas autant de choses a voir qu'a Jaipur et il fait chaud, mais chaud... Au fil des heures, ma perspective a change.
- J'ai decouvert le premier vrai cafe digne de ce nom depuis mon arrivee en Inde. Oui, un cafe qui sert du cafe latte a 65 roupies, un euro quoi. Et il est PAR-FAIT, juste assez chaud, juste assez cafeine... Et le cadre est magnifique. C'est un cafe sans nom mais a l'enseigne ("cafe", donc) orange toute moderne, a cote du Pal Haveli, en plein de coeur de la vieille ville. La salle est climatisee, jolie, pleine de bibelots anciens et de livres en anglais. Le bonus : aujourd'hui j'ai teste leur creme glacee et je ne suis pas encore malade!
- Ce matin, j'ai visite la forteresse... Un monument incroyable, aux murs sculptes d'une finesse folle, le tout avec une vue vertigineuse sur le vieille ville qui, d'en haut, est effectivement toute bleue!
- Et puis le miracle s'est a nouveau produit : un moment de silence! Ca s'est passe en debut d'apres-midi, dans les petites rues bleues endormies, alors que je resdecendais du fort. Moment de paix, entouree de maisons bleues... J'aime!
- De la terrasse de mon hotel, on a vue sur le fort, eclaire le soir, et c'est magique.
- Last but not least : il y a pas mal de Musulmans ici a Jodhpur et donc regulierement des appels a la piere, un moment que j'ai toujours trouve tres emouvant, je ne sais pas pourquoi...
De l'art du crachat
Voila une coutume que j'ai eu l'occasion d'etudier de pres hier pendant mon trajet de bus : les Indiens crachent tout le temps. Je ne sais pas trop pourquoi, par contre, j'ai pas demande! Mais alors ce qui est sur, c'est qu'il y a toute une technique.
D'abord, il faut attendre d'avoir assez de salive. Ou avaler une gorgee d'eau. Laisser macerer quelques minutes. Puis expulser d'un jet puissant, sans doute en expulsant un maximum d'air, tout en gardant la bouche presque fermee. Ca permet au jet d'aller le plus loins possible. Idealement au moins un metre.
Evidemment, la chose se complique lorsqu'on est en bus et que, de sucroit, on est le conducteur (j'etais installee dans le premier siege passager). Il faut alors aller suffisamment vite et loin pour que le crachat ne vous revienne pas en plein figure, tout en se penchant legerement, sans pour autant faire chavirer le bus. Tout un art, je vous dis. A mon avis, le chauffeur devait avoir un leger probleme de digestion ou de salivation : il crachait au minimum toutes les 5 minutes...
Au bout de quelques heures, une Indienne s'est installee dans la cabine du conducteur, juste derriere le cracheur. La je me suis dit : si le vent lui revient dans la face, elle va s'en prendre un! Il a du penser pareil ou vouloir ne pas la choquer (encore que ca n'a pas l'air choquant ici) parce qu'il s'est abstenu pendant une bonne demi-heure.... Jusqu'a ce qu'elle s'y mette! Et alors la evidemment, il ne s'est plus retenu et j'ai eu droit a un vrai festival! Une fois lui, une fois elle. Sauf qu'elle etait moins douee que lui et plusieurs fois, elle s'est pris son jet en pleine face et a du s'essayer avec son sari...
Voila voila, je sais, c'est degoutant ce que je raconte et j'espere que vous me pardonnez. Mais je voulais vous faire partager mon desarroi d'hier : le trajet a dure... 9h!
Etre une femme touriste en Inde
Au debut, c'est presque rigolo... "Hello Madam! Rickshaw Madam?!" "Where are you from? Hey, come with me in my shop". On se dit que c'est bien normal et que c'est le lot de tous les touristes d'etre alpagues ainsi dans la rue : le salaire mensuel moyen en Inde est de 50 euros, normal que les locaux nous voient un peu comme des dollars ambulants.
Certes. Sauf qu'etre une femme complique encore un peu la chose. Au debut, je croyais que je n'avasi pas compris comment cela fonctionnait pour faire la queue par exemple, vu que les hommes me passaient systematiquement devant. En fait si, j'avais bien compris, c'est juste que pour eux, dans ce genre de conditions, c'est comme si je n'existais pas, rellement. Il faut que je pousse des coudes et que je m'impose pour qu'on ne me pique pas ma place!
La plupart des serveurs dans les restaurants sont tres serviables et adorables. Pourtant, il m'est aussi arrive plusieurs fois de devoir attendre des lustres avant qu'on daigne m'apporter un menu. TOUS les couples ou les groupes arrives APRES moi se voyaient servis en premier... Ce n'est que quand je reclamais avec un air mecontent que l'on m'apporte un menu que le serveur se decidait enfin a m'en jeter un sur la table, de mauvaise grace. Et mon argent, il pue plus que celui des autres ou quoi? Encore une fois, je precise que c'est loin d'etre une generalite mais cela m'est arrive assez souvent pour le souligner. Sans compter ceux qui s'adressent a moi comme si j'etais decrebree. Non, mon cerveau de femme est effectivement plus petit, mais nous possedons davantage de connexions neuronales donc, l'un dans l'autre, je comprends a peu pres tout ce qu'on me dit...
Je passe rapidement sur le fait que, des qu'elle est avec un homme, la femme se voit retirer toute possibilite de responsabilite. C'est en me promenant avec un couple de francais que je l'ai remarque : nous etions donc trois, un homme et deux femmes. Systematiquement, c'est a lui que s'adressaient les rickshaws, les serveurs, les guides et meme les responsables de guichet!
Il y a aussi l'autre extreme bien sur : ceux qui sont anormalement prevenants et gentils. Et se permettent ce qu'ils n'oseraient jamais avec des Indiennes : et vas-y que j'essaie de te tripoter au passage, de te prendre par le bras ou par la taille, de me coller contre toi... Ceux-la ont vite compris qu'ils ne s'adressaient pas a la bonne personne!
Enfin, ce qui m'a donne envie de relater tout ca, c'est ma balade au zoo de Jodhpur cet apres-midi. Ce n'est pas un lieu touristique, plutot un parc ou les Indiens ont l'habitude de venir passer leur dimanche. Eh bin pour resumer, disons que j'avais l'impression d'etre l'une des attractions du zoo plutot qu'une visiteuse (enfin j'espere que je ne faisais pas autant pitie que le pauvre lion enferme dans 20 metres carres!). Je resume : a 50 metres a la ronde, j'entendais des gens, surtout des petits jeunes hommes a peine puberes, me crier "Hello, how are you? Where are you froooom?", certains essayant meme de me suivre jusqu'a ce que je les envoie gentiment bouler. Bon, deja ca fait bizarre. Mais alors le pire a ete atteint lorsque j'ai croise un groupe de jeunes musulmans tres traditionnels et barbus... Ils m'ont tellement devisagee, se retournant meme apres m'avoir depassee, que je suis allee verifier que je n'avais pas un truc qui clochait dans ma tenue ou sur mon visage (et non, tout etait normal)...
Bref, rien de tout cela n'est vraiment un probleme evidemment : je ne suis que touriste, tout rentrera dans l'ordre quand je serai en France. Mais cela permet d'entrevoir (et ca n'est evidemment pas comparable) la situation des femmes en Inde. D'ailleurs, c'est palpable au quotidien : les femmes indiennes sont toutes discretes, douces et reservees. Elles se cachent derriere leur foulard et je n'en ai pas encore vu une seule qui soit responsable d'un magasin ou d'un hotel... Mon admiration pour cette femme d'affaires croisee l'autre jour dans le bus ne fait que grandir...
samedi 23 juillet 2011
Le miracle d'Udaipur
Oui oui, il s'agit bien d'un miracle, j'insiste : soudainement, pendant quelques minutes, les klaxons se sont arretes. Le temps s'est suspendu, on pouvait meme entendre les eaux du lac clapoter tranquillement. Evidemment, ca n'a dure qu'une minute, a peine le temps de s'en apercevoir... Mais tout de meme, c'est la premiere fois en presque deux semaines que j'ai entendu le silence!
D'ailleurs Udaipur est bien plus tranquille que les autres villes: niche autour d'un lac, cette petite ville toute blanche est pleine de charme et son palace vaut largement ceux de Jaipur. On a envie de rester revasser sur le pont pieton, entre les vaches tranquillement allongees au beau milieu du passage. Ou de siroter un lassi sur l'un des roof top restaurants, avec vue plongeante sur le lac ou sur le temple, au coeur du centre-ville. A Udaipur, la vie est douce, les gens parlent francais et on aurait bien envie d'y rester un peu plus longtemps!
vendredi 22 juillet 2011
Pushkar, bienvenue dans le monde du textile et des chameaux
Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'arrivee a Pushkar surprend : le Routard m'annoncait un charmant petit village niche autour d'un petit lac. A la descente du bus, tout ce qu'on apercoit, ce sont des routes non goudronnees et une nuee d'Indiens qui se battent pour monter dans le bus avant meme que l'on ait pu en descendre. Plus la chaleur qui vous tombe dessus comme une chappe de plomb apres le bus climatise.
Bien, au moins j'ai reserve un hotel et je m'empresse donc de demander a un rcikshaw de m'y conduire. Il passe par l'exterieur de la ville et je decouvre un "troupeau"de chameaux paisiblement installes a ruminer (quoi que je ne sache pas si ca rumine, un chameau? Mais comme ca ressemble un peu au mouton...). Bon, au moins c'est exotique!
Comme mon hotel d'ailleurs... J'ai reserve la chambre la plus luxueuse de l'hotel, avec salle de bains privee... Evidemment, j'aurais du m'y attendre : il s'agit en fait plutot d'une "case", avec sol en beton, murs en je sais pas trop quoi, le tout a la proprete legerement douteuse...
Bref : il en faut plus pour me demoraliser et je pars a la decouverte de la ville. En fait, Pushkar est un repere d'anciens hippies. La petite ville n'est fait que de temples et de boutiques de fringues "ethniques" qui vendent des produits "locaux".
A ce sujet, phenomene interessant : vous savez tous ces sacs barioles avec des petits bouts de faux miroirs, tout ca? Ou ces vetements ethniques que l'on trouve dans les boutiques des Halles? Bin y a les memes ici, pour dix fois moins cher evidemment. Ceci dit, je doute vraiment que tout cela soit de fabrication indienne, meme si certains vendeurs n'hesitent pas a pretendre que c'est handmade. La preuve: dans plusieurs boutiques, j'ai repere des sacs vendus comme "peruviens" a Cusco l'an dernier!! Et de fait, ils relevent plus de l'artisanat sud-americain qu'Indien. Mon avis: tout ca est fabrique en Chine et au moment du dispatchage, ils se sont plantes et ils ont envoye un carton destine au Perou a Pushkar! Les vendeurs ont decide de quand meme ecouler les marchandise...!
Pushkar est aussi celebre pour ses promenades en chameaux... J'ai donc decide de tester la balade de trois heures dans les montagnes. Paysages tres agreables, personne a l'horizon a part mon guide, un petit Indien d'une dizaine d'annees, qui finira par me laisser prendre les renes du chameau et le "conduire" toute seule! Le bonheur! Bon par contre je vous le dis, le chameau est moins confortable que le cheval : apres trois heures, on a vraiment hate de descendre tellement on a les fesses endolories! Moi qui voulais faire une meharee l'hiver prochain, je comprends maintenant pourquoi les locaux marchent A COTE du chameau et lui font juste porter les bagages!
Sur ce, je file decouvrir les merveilles d'Udaipur et de ses palais...
mardi 19 juillet 2011
Rencontre surnaturelle dans le bus
A force de cotoyer des conducteurs de cycle rickshaws et de voir des gens mourir de faim dans la rue, j'avais presque fini par croire que c'etait ca, l'Inde. Ce matin, j'ai ete rappelee a la realite. Bus pour Ajmer, 9h30. Deja, bonne surprise, le bus est presentable et climatise, youpie.
A cote de moi s'assoit une dame indienne tres chic, costume vert et orange en soie, sac de cuir. Elle veut acheter un journal au vendeur ambulant mais n'a pas la monnaie (et lui non plus, evidemment), du coup je lui en propose. Et nous engageons la conversation, son anglais etant remarquable et quasiment sans accent. De fil en aiguille, elle m'explique qu'elle est de Jodhpur et qu'elle peut me montrer des photos, si je veux! Et la voila qui sort son iPad flambant neuf et qui, grace a la 3G, se connecte a son compte Picasa et navigue sur internet sous mes yeux ebahis, moi qui n'avais jamais touche un iPad de ma vie!
Une belle lecon d'humilite quoi!
lundi 18 juillet 2011
De la beaute du Rajasthan
Oui, j 'ai beaucoup peste contre la difficulte d'effectuer la moindre petite demarche ici en Inde. Mais tout a change depuis que je suis arrivee au Rajasthan, vraiment. J'ai pris tous les moyens de transport, ete dans des endroits touristiques et non touristiques, personne n'a tente de m'entourlouper (bon faut negocier mais c'est normal).
Et puis surtout, Jaipur c'est SUPER beau! La ville est ponctuee de palais tous plus impressionnants les uns que les autres, on se croirait dans un conte des 1001 nuits, quelle splendeur... Evidemment, il fait quand meme 40 degres et le taux d'humidite est de 87% mais a l'ombre des colonnes du city palace, c'est tout de suite plus supportable. Je pourrais rester des heures a contempler les fresques et les elements sculptes dans le marbre, c'est de toute beaute et je comprends enfin pourquoi de nombreux touristes tombent amoureux de l'Inde.
Et puis cette fois je suis dans un hotel super top : pour 8 euros la nuit, j'ai une chambre super jolie, marbre au sol et eau chaude le matin, le tout d'une proprete irreprochable... Que demander de plus? Pour ceux qui prevoient de passer par Jaipur : c'est le Sunder palace. Il faut reserver par contre, c'est tout le temps complet.
Aujourd'hui j'ai egalement visite la forteresse d'Amber, egalement un ancien palace. Trois heures pour parcourir l'ensemble mais ca vaut vraiment le deplacement : jardins colores, palais monumentaux. Et au retour, suivant les conseils de mon precieux Guide du routard, je suis tombee sur un tres ancien temple hindou, grandiose avec ses elephants et son arche en marbre a l'entree. Plus un guide sympa qui a essaye de me convaincre de me faire un point orange entre les deux yeux, il parait que ca porte chance. J'espere que ca ne me portera pas malheur de l'avoir efface des que je suis ressortie?
Demain, direction Pushkar, un "village" de 12000 habitants au bord d'un lac, destination d'anciens et de nouveaux hippies apparemment, mais surtout un endroit super calme, c'est ce dont j'ai besoin!
1.80 euro le menu McChicken
J'ai craque. Oui je sais, c'est mal c'est honteux, horrible et je ne devrais meme pas oser l'avouer ici, devant tout le monde mais tant pis : apres une semaine de sejour au pays du poulet korma et des nans au fromage, je suis entree dans un MacDo... C'est pas de ma faute, il etait sur ma route ce matin, je l'ai VU, alors j'y ai pense toute la journee et puis bim! A 17h, n'ayant rien avale depuis le matin, j'ai pousse la porte de ce fichu Mac Do. Air climatise, odeur de friture et affichage des menus... Je me sens presque en confiance! Bon evidemment, il n'a quasiment que des burgers au poulet, vache sacree oblige. Mais ca tombe bien, mon prefere c'est le McChicken et il est la, qui m'attend!
Quel delice de croquer a pleines dents dans ce sandwich au gout exactement pareil comme a la maison! Oui j'ai honte d'ecrire ca mais je l'avoue, je suis homesick de la nourriture, sans doute a cause de ma turista. Bon, les frites ne sont pas tout a fait aussi croustillantes, il n'y a pas de Coco Light mais quand meme, ca m'a requinquee ce MacDo! (Je n'aurais jamais cru ecrire ca un jour...)
Rickshaw madam ?!
Avant toute chose : vous etes nombreux a avoir demande les photos. Sauf que je viens de me rendre compte que je n'ai pas le cordon USB pour les telecharger sur l'ordi, il faudra donc malheureusement attendre mon retour... :-(
Alors, pour ceux qui n'on jamais mis les pieds de ce cote du monde il y a...
- Les bus, bien sur, rien que de tres classique. Sauf qu'ici on les remplit jusqu'a ne plus laisser un centimetre carre d'espace de libre. Par 40 degres a l'ombre je vous laisse imaginer l'apetissant melange d'odeurs... Sans compter ceux qui en profitent pour se coller a vous, voire pour vous prendre par la taille, des fois que vous ne seriez pas assez grande pour tenir debout toute seule (celui-la a vite regrette son geste deplace! :-)). En fait, la place ideale c'est celle qui consiste a garder un pied sur le marchepied et a se tenir aux montants de la porte (inexistante evidemment) : au moins, on respire, faut juste pas lacher!
- Les auto-rickshaws, les fierte de l'Inde. Ce sont des sortes de tricycles a moteurs avec une petite cabine pour abriter le conducteur et, derriere, les passagers. Le rickshaws est beaucoup moins cher que le taxi et, surtout, il se faufile partout sans encombres, a grands coups de klaxons (oui, ce sont les plus bruyants, de loin!). Il convient evidemment de negocier le prix de la course avant de monter dedans sinon on s'expose a des tarifs touristes. Le mieux est encore de demander a l'hotel les tarifs en vigueur.
- Venons en aux cycle-rickshaws : c'est la meme chose, sauf qu'il n'y a pas de moteur... Encore moins cher que les rickshaws, ils sont souvent conduits par des Indiens tout maigrichons dont on se demander comment ils font pour faire avancer un tel engin par une chaleur pareil. J'en ai pris deux aujourd'hui et j'avoue qu'apres avoir negocie le prix de la course j'ai eu tellement de peine que finalement je leur ai donne plus que ce qu'ils me demandaient. Le deuxieme etait tellement gentil, il a meme voulu me rendre de l'argent!
- Et puis il y a les innombrables voitures qui, on ne sait comment, parviennent a se frayer un chemin dans ce chaos, ou les pietons et les vaches ont aussi droit de cite...
Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre que l'Inde possede apparemment les routes les plus dangereuses du monde... Bizarrement, pour l'instantm je n'ai ete temoin d'aucun accrochage!
dimanche 17 juillet 2011
Pas de cornichons a l'aeroport!
Hier, une experience hors du commun : j'ai donc pris l'avion de Srinagar, au Cachemir, jusqu'a Jaipur. Rien a dire sur le trajet ni sur les compagnies aeriennes, irreprochables et absolument pas depaysantes si l'on excepte le sari des hotesses d'Air India. En revanche, quelle aventure que le check-in a l'aeroport!
En fait ca commence bien avant l'aeroport : bouchons du centre-ville jusqu'a l'entree. Ce que l'on comprend une fois que l'on arrive a proximite: l'aeroport est plus ou moins controle par les militaires, qui ont instaure pas moins de 3 checkpoints avant meme l'entree dans l'aeroport.
La derniere barriere franchie, il faut alors sortir de la voiture, pour scanner ses bagages et passer au detecteur de metaux. Une premiere fois. Retour dans la voiture avec les babages, puis descente 500 metres plus loins a l'entre de l'aeroport, qui tient plus du hall de gare. Tout le monde crie dans tous les sens, rien n'est indique... Je finis par comprendre que je dois re-scanner mes bagages (des fois que j aie eu le temps de fabriquer une bombe artisanale depuis avec mon repulsif anti-moustiques) avant de me rendre au comptoir d'enregistrement, ou je peux enfin laisser mon gros sac.
Quant a moi, il me faut repasser par la case "touriste etranger" pour remplir un formulaire. Puis refaire la queue pour passer au detecteur de metaux et au scanner (le bagage a main)... Afin de pouvoir ensuite faire la queue pour entrer en salle d'embarquement!! Ou l'on me demande d'aller faire fouiller mon sac par d'autres militaires. Qui trouvent tout de meme le moyen de me confisquer mon repulsif anti-moustiques!!! Oui, ici les pinces a epiler sont autorisees mais pas les anti-moustiques ni les cornichons (j'en avais pas, mais c'etait ecrit sur le panneau a l'entree!).
Bref, une fois la procedure terminee et le tampon obtenu, je dois aller identifier mon sac a dos! Oui, identifier le bagage que j ai enregistre tout a l'heure. Globalement il s'agit juste de le pointer du doigt et de dire que c'est bien le mien.
Apres 1h30 d'attente dans une salle d'embarquement bondee (mais securitaire hein, ca doit!), nous pouvons enfin grimper a bord de l'avion... Non sans etre passes UNE NOUVELLE FOIS au detecteur de metaux et a la fouille!! A mon avis, je viens de prendre le vol le plus securitaire du monde! :-)
Bon treve de plaisanterie si les conditions sont aussi strictes c'est que le Cachemir est souvent la cible d'attentat car le Pakistan et l'Inde se disputent cette region. La tension est palpable mais franchement, je ne me suis pas sentie du tout en danger et la region est vraiment jolie et depaysante. Il faut juste etre averti.
De l'usage du klaxon en Inde
Ah, s'il y a une chose qui me semble bien superflue et particulierement encombrante en Inde ce sont... Les klaxons... HORNS! Pour une raison que je ne parviens toujours par a m'expliquer, TOUS les conducteurs, taxis, rickshaws, motards, cycle-rickshaws et pratiquement les pietons s'ils pouvaient ADORENT klaxonner. Oui, ils adorent ca, je ne vois que ca pour expliquer le fait qu'il utilisent le klaxon environ toutes les 5 secondes, sans aucune raison. Car j'ai bien observe et la pratique ne semble vraiment correspondre a aucun imperatif : pas de tournant, pas de doublement, pas de danger, pas de croisement... Vraiment, j'ai juste l'impression que ca les amuse.
Le probleme c'est que moi (et les touristes en general), ca m'amuse pas du tout. Tentez d'imaginer le meme bruit strident repete a des milliers d'exemplaires et en permanence. Ca porte sur les nerfs, non?
Naviguer en pagode sur le Lac Dal...
Bon, apres 28 h de bus cauchemardesques, la journee suivante s est revelee bien plus enthousiasmante ! Apres un reveil legerement tardif, Teri et moi avons decide de louer une Shikara, une sorte de pagode, pour faire un tour sur le fameux lac, apparemment la perle du Cachemir. Et effectivement ca vaut le detour (bon peut etre pas les 28h de bus, tout de meme)! Tous ces bateaux-maisons alignes sur le lac, les fleurs de lotus, les oiseaux exotiques et les marchands ambulants qui se promenent en canoe... Un vrai depaysement reposant et bienvenu!
Apres deux heures au bord de l'eau, direction le jardin botanique : autre jolie surprise, ce jardin bien entretenu et arbore est d'un caaaaalme! Presque destabilisant par rapport a l agitation du centre-ville, ou nous ne tardons pas a nous retrouver pour tenter d acheter un billet de bus. Acheter un billet de bus en Inde releve a peu pres autant du parcours du combattant que si vous tentiez de faire main basse sur une action au cours super avantageux. Non pas que j'aie jamais essaye, mais c'est l'image qui me vient : plein de gens qui crient, s'engueulent et se bousculent, voire se tapent dessus, totu ca pour acheter un billet de bus et passer 12 heures sur un siege inconfortable??! Une fois n'est pas coutume : je decide que j'ai (presque) les moyens de m'offrir un billet d'avion! Demain je pars pour Jaipur, au Rajhastan!
Au retour sur la peniche, notre hote nous fait la conversation pendant un moment. Abdul a herite ces peniches de sa famille, il a du commence a travailler tres jeune, quand son pere est mort. Aujourd'hui, toute la famille met la main a la pate et c'est d'ailleurs le petit Adil, une douzaine d'annees, qui nous a guidees un peu partout ces jours-ci (ce sont les vacances scolaires ici aussi!).
Dodo sur le houseboat ou decidement on dort tres bien, berce par les flots et malgre (ou grace a) l'orage.
jeudi 14 juillet 2011
Jour 2 : c est parti pour 15 h de bus ? Ah non, pardon : 28 !!
Bon, je me suis laissee convaincre de partir pour Srinagar, au Cachemire. Il parait que c est un super endroit pour faire un trek. Et mes compagnons de route me persuadent aussi de prendre le bus plutot que l avion : 10 fois moins cher et "seulement" 15h de trajet.
Evidemment, au moment d embarquer, on realise que l'Indien qui a soi-disant negocie les billets pour nous a en fait essaye de nous rouler de 350 roupies chacune. Heureusement on s en apercoit a temps et il a l air tout penaud quand il doit nous rendre les sous! C est ce qui s appelle se faire prendre la main dans le sac.
Ce qu on avait pas vu venir par contre, c est que le trajet n est pas de 15 h mais de 22h, nous annonce le chauffeur... Au final, je vous passe les details, mais on atteindra Srinagar apres... 28 h de trajet!!!
Un chemin d autant plus long pour moi que pour la premiere fois depuis que je voyage, une magnifique turista se declenche apres quelques heures de trajet! La totale, vraiment, avec crampes d estomac et necessite d aller aux toilettes toutes les deux minutes! Ce qui s avere d autant moins evident... qu'il n'y a pas de toilettes dans le bus! La situation ne fait que s aggraver au fil des heures et bientot Teri, ma compagne de route, va demander au chauffeur de s arreter expres pour moi! Cette fois, j avoue que les gens dans le bus sont plutot sympas : ils me donnent des conseils, ne rechignent pas a s arreter et vont meme jusqu a me chercher des medocs a la pharmacie! Mais j avoue que je n avais jamais vecu un trajet aussi penible!
Sans compter les enbouteillages pleins de klaxons, l absence de ventilos et le fait que nous sommes assises sur les sieges du fond d un bus dont les amortisseurs laissent a desirer!
Le soulagement de l arrivee est de courte duree : l Indien qui avait reserve nos billets voulait aussi nous envoyer dormir sur le boat house de son oncle et nous ne voulions pas, trop cher! L ennui c est que le rabatteur en question est la, qui nous attend avec un petit panneau. Quand on lui explique qu on ne veut pas aller avec lui, il se fache tout rouge et parvient meme a s enguirlander avec d autres rabatteurs, au point qu un policier touristique vient s en meler et nous force presque a monter dans un rickshaw avec notre rabatteur pendant qu un type qui essayait de nous aider se fait pratiquement embarquer alors que le pauvre n avait rien fait!
Bonjour l arrivee! Bon finalement tout est bien qui finit bien : comme on fait vraiment la gueule, le type accepte de nous faire un super prix et on atterrit sur une peniche immense dont nous sommes les deux seules locataires pour environ 3 euros la nuit!! C est vraiment tres mignon : tous les touristes logent sur des peniches sur le lac et l on se deplace en petits bateaux a rame... Sur le lac plein de nenuphar... Une pause bucolique bien agreable, au final!
mardi 12 juillet 2011
De la moquette a l aeroport de New Delhi
Voila, c est reparti : cette annee je m attaque a l Inde du Nord ! Oui bon d accord, en juillet, en Inde, c est la mousson, certes. Mais l on me dit que la mousson du Nord reste vivable. Pour l instant, ca se verifie, je n ai pas encore eu droit a une seule goutte de pluie ! IL ferait meme presque soleil et, surtout, tres tres chaud...
Le choc culturel survient au sortir de l aeroport (qui ne se distingue des autres aeroports internationaux que par la moquette coloree qui tapisse le sol) : c etait pas marque dans le guide du routard mais, ici, on conduit a gauche. C est vraiment, j aurais pu m en douter vu le passi britannique du pays, mais ca ne m etait pas venu a l esprit. Bon, de toute facon il est heureux que je n aie pas loue de voiture ici : les feux rouge ne semblent etre la que pour la decoration... De meme que le reste de la signalisation. En ville, les rickshaws et les charettes se melent a la circulation pour donner une sorte de cacophonie vraiment surprenante.
Arrivee a l hotel non moins depaysante : sur un registre du 19e siecle, mon arrivee est notee, mon passeport est photocopie et l on me conduit a ma "chambre". Disons que les standards de proprete, notamment en termes de salle de bains, ne sont pas tout a fait les memes... Mais on survit finalement et je parviens meme a capter le CNN anglophone indien. Vous avez deja essaye de comprendre des Indiens qui parlent anglais? Ils ont un accent a peu pres aussi fort que les Francais, c est dire!
Le choc culturel survient au sortir de l aeroport (qui ne se distingue des autres aeroports internationaux que par la moquette coloree qui tapisse le sol) : c etait pas marque dans le guide du routard mais, ici, on conduit a gauche. C est vraiment, j aurais pu m en douter vu le passi britannique du pays, mais ca ne m etait pas venu a l esprit. Bon, de toute facon il est heureux que je n aie pas loue de voiture ici : les feux rouge ne semblent etre la que pour la decoration... De meme que le reste de la signalisation. En ville, les rickshaws et les charettes se melent a la circulation pour donner une sorte de cacophonie vraiment surprenante.
Arrivee a l hotel non moins depaysante : sur un registre du 19e siecle, mon arrivee est notee, mon passeport est photocopie et l on me conduit a ma "chambre". Disons que les standards de proprete, notamment en termes de salle de bains, ne sont pas tout a fait les memes... Mais on survit finalement et je parviens meme a capter le CNN anglophone indien. Vous avez deja essaye de comprendre des Indiens qui parlent anglais? Ils ont un accent a peu pres aussi fort que les Francais, c est dire!
Jour 1 a Delhi : reveil tardif et repas a l indienne, avec un de ces fameux thali : du riz et diverses sauces plus ou moins epicees pour l accompagner. Le tout pour moins de 2 euros. Je sens que je vais aimer ce pays (evidemment, je ne savais pas encore ce qui allait m arriver!)
C'est parti pour une la decouverte de la ville. Premiere etape la gare centrale. Mais qu est ce qui m a pris de commencer par ca?? Prenez l episode le plus stressant de votre vie, multipliez le par dix : vous y etes. La gare grouille litterallement de monde, Indiens et touristes qui s agitent ou s entassent dans tous les sens. Apres 3 minutes, je renonce ne serait ce qu a trouver mon chemin, la chaleur suffocante ayant raison de ma determination, tout comme le faux garde de l entree qui tente de me convaincre que l office de reservation des tickets se trouve a l exterieur de la gare... C est fou, pendant cette premiere journee a Delhi, on aura tente de me faire prendre des vessies pour des lanternes une bonne demi-douzaine de fois. Merci le Guide du Routard, de m avoir si bien mise en garde !
Bon, j ai quand meme reussi a aller voir le Fort Rouge dans l apres midi : un endroit magnifique, fais de palais, de mosquees et d un grand jardin... Calme et reposant comme je n aurais pas cru que cela pouvait exister a Delhi.
Un detour par la grande mosquee m offre une nouvelle deconvenue : des escrocs a l entree tentent de nous extorquer 200 roupies alors que l entree est gratuit... Mais bon, une fois a l interieur, cela vaut le coup d oeil : sobriete et lignes elegantes... Decidement, les mosquees m emeuvent beaucoup plus que les eglises, je ne sais pas pourquoi.
Le soir au resto, je rencontre une Americaine et un Indien sympas: rendez-vous pour le petit dejeuner, histoire de voir si on peut partir dans le Nord ensemble!
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