En fait, pour Sumatra, l'environnement se résume à deux problèmes essentiels et liés: les feux et les palmiers à huile. Les feux, c'est presque une tradition : chaque année, les agriculteurs (et peut-être quelques autre acteurs...) font des brûlis pour enrichir les terres. Le problème, c'est que ça prend souvent des proportions énormes et plus ou moins involontaires (apparemment plutôt volontaire, si on en croit le locaux): des hectares de forêt prennent feu et des fumées incontrôlables envahissent le pays, mais aussi les voisins, notamment la Malaisie et Singapour. Résultat: un taux de pollution hors du commun, des avions cloués au sol et un manque à gagner important pour l'économie. Chaque année, le président indonésien promet à ses voisins que c'est la dernière fois, et chaque année, ça recommence. Au point que parfois, dans le sud de Sumatra, on ne voit rien à 50 mètres!
Une des raisons pour lesquelles ces feux persistent, c'est que ça permet de faire de la place pour les palmiers. Une culture pas du tout traditionnelle ici, mais qui s'impose et gagne peu à peu du terrain. Il faut dire que les fruits de l'huile de palme se vendent 1 fois plus chers que le traditionnel caoutchouc. Au point que même le gouvernement indonésien y succombe: il loue ou vend des terrains aux entreprises malaisiennes, qui viennent y planter leurs palmiers. C'est qu'en plus la culture exige beaucoup d'eau et perturbe l'écosystème alors... Pourquoi le faire chez soi?
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