dimanche 24 février 2013

Sur la Highway 1, au fil de l'eau....


Ca commence des la sortie de San Francisco. Pas tres crane au volant de ma nouvelle voiture (le plus petit modele ici correspond genre a un modele moyen voire grand chez nous), j'ai mis un peu de temps a trouver la Highway 1, celle qui longe la cote, mon GPS voulait me faire prendre un chemin plus court. Mais je me suis entetee et j ai bien fait!
Donc je disais, des les premieres minutes de la ville, on est litterallement scotchee. Des falaises, une vegetation luxuriante et surtout l ocean, d un bleu profond. C est bien simple : la premiere heure j ai du m arreter trois ou quatre fois a differents points de vue, impossible de m en empecher!On croyait ne pas pouvoir faire plus beau et bim! Arrivee dans la peninsule de Monterey! Falaises encore plus hautes, vegetation toujours plus luxuriante et ocean encore plus bleu! Et le tout visible de la route, comme si de rien n etait. Ca deconcentre un peu, j avoue!

Premiere escale pourtant peu concluante : j opte pour le 17 mile drive, a Monterey. Un chemin de 17 mile donc, dans une sorte de parc, avec plusieurs escales prevues. En fait je meurs de faim du coup j apprecie un peu moins le paysage, qui est en plus gache par les maisons de millionnaires et les golfs qui ponctuent le parcours... Mon desapointement passager est vite oublie quand j arrive a Carmel by the sea, village dont Clint Eeastwood a ete le maire pendant quelque temps. La plage, hyper belle, est le paradis des chiens (comme le reste de la Californie d ailleurs, il faudra que j en parle!)... Ils sont partout, souvent habilles de paletots multicolores (c'est l'hiver hein!) et ils viennent jouer avec toi meme s'ils te connaissent pas!

Le village en lui meme est tres coquet et semble essentiellement habite par de riches et bienveillants retraites (ce qui explique probablement le nombre de chients au metre carre). On y fait notamment escale pour visiter la mission de Carmel, la troisieme du genre. A bien y reflechir, ce n est ni plus ni moins que la colonisation par l evangelisation des peuples autochtones mais bon, aujourd'hui ce sont des jolis batiments quoi...

Mais le vrai choc, je l ai eu le lendemain, a Point Lobos. Un state park comme il y en a beaucoup sur la cote, avec cette fois de vrais chemins de randonnee qui longent une cote spectaculaire et sauvage. Trois parcs plus tard, me voila arrivee a Piedras Blancas, une plage incroyable ou les phoques viennent se reproduire puis elever leurs loupiots jusqu a la prochaine migration. Toute la plage n est qu une vaste etendue de phoques completement avachis sur le sable, on dirait presque qu ils sont morts! En fait, comme ils ne mangent rien pendant toute la periode (plusieurs mois) ou ils restent sur le sable, ils doivent s economiser un maximum. Bon ceci dit ils ont suffisamment de reserves de graisse pour tenir un moment!!

Voila, deux jours de nature, de grand air, de calme et de belles surprises qui expliquent probablement la sensation d'oppressement de mon arrivee a LA!

Ode a mon GPS, mon Saint-Christophe a moi

Avant de raconter mon periple sur la cote Ouest, un petit message de remerciement a mon GPS. J aurais probablement pu gerer le trajet San Francisco - LA sans trop de soucis : c'est la meme route tout du long et elle longe la cote donc c'est quand meme difficile de se perdre, meme pour moi.
Par contre sans mon GPS, je pense que je serais encore en train de tourner quelque part dans LA, ou que je me serais faite ecraser sur la bande d arret d urgence ou j aurais ete contrainte de m arreter pour cause de plus de carburant!
Vous me trouvez sans doute naive mais moi j ai l habitude de rouler a l ancienne : voiture manuelle et carte routiere. Alors la je me sens super super assistee... Mais qu est ce que c est agreable! ca permet de se concentrer sur la bonne file a prendre, vu qu il n ait pas rare qu il y en ait 7 ou 8 sur les freeways. Franchement, je ne sais pas comment font les gens ici pour se reperer surtout que contrairement aux routes francaises, les grandes directions sont assez peu indiquees. Donc si tu ne sais pas des le depart par ou tu veux passer, t'es mal!
Bref, a confirmer dans les prochains jours mais pour l instant je surkiffe mon GPS et il vaut largement les 12 dollars factures par jour!

mercredi 20 février 2013

Se perdre dans Tenderloin... Et regretter rapidement

Le plus court chemin d un point A a un point B, c est la ligne droite. C ets partant de ce principe communement accepte que j ai decide de traverser un quartier que je ne connaissais pas pour me rendre dans un autre. J ai rapidement compris que c etait surtout le plus court chemin pour se faire egorger.

Oui bon, j exagere beaucoup, mais quand meme. Le quartier de Tenderloin marque un etrange contraste avec le reste de la ville, alors qu il se trouve en son coeur. D un bloc a l autre, l ambiance change du tout au tout. Ici, il n y a plus que des immeubles desaffectes, des homeless people qui dorment dans des cartons et surtout des gens shootes qui s engueulent (Entendu : "You mother fucker and ur mum I too" "What??? MY mama??" Et la bataille rangee! Veridique!)... J ai eu l impression de me retrouver dans un de mes polars! Alors histoire de ne pas finir sur une table d autopsie des Experts, je suis remontee de deux blocs. Et la, retour a une situtation normale : beaux buildings, boutiques, travailleurs qui courent pour attraper le bus...

Encore un des paradoxes de l Amerique, je suppose...

A San Francisco, je n ai pas d accent !

Bon OK, je n ai pas perdu mon accent francais (pourquoi le ferais-je, il parait que c est charmant)... Mais comment dire... Ici les gens qui ont un accent americains se comptent sur les doigts de la main! Je savais que les Etats Unis, malgre leur politique restrictive, etaient pas definition une terre d immigration. Mais je ne m attendais pas a ce que la majorite des gens, ici, ne soient visiblement pas nes aux Etats Unis. J exagere sans doute, je n ai pas les chiffres, mais c est particulierement frappant. Asiatiques essentiellement, latinos, europeens... Un melting-pot des cultures qui semble plutot bien fonctionner, du moins en surface.
Gros avantage de la situation : il y a plein de restos d un peu partout dans le monde. Moralite, j ai mange peruvien, mexicain, chinois... Depuis que je suis arrivee! Bon, OK, et aussi un gros burger hier, quand meme, fallait bien...
Autre avantage : personne ne me demande d ou je viens ni pourquoi je voyage seule! IL y a plein d Americains ou d etudiants etrangers de tous ages qui font ca ici alors si ca se trouve, je pourrais presque passer pour une locale!
En attendant, je file faire un truc bien bien touristique : parcourir le golden gate bridge a velo!

San Francsico ca se merite - part 2

Je sais pourquoi il n y a pas d obeses a San Francisco, en tout cas vraiment pas beaucoup. Certes, c est surement en partie parce qu on est en Californie, qu il fait tout le temps beau, que ca donne envie de faire du sport, tout ca tout ca. Mais moi ca fait trois jours que je arpente les rues de la ville et je vous le dis : s il n y a pas d obeses, c est que c est juste impossible de le devenir ici, vu l energie que ca prendre de grimper deux ou trois coins de rue!
Serieusement, dans Russian Hill, il y a des pentes a plus de 30 degres!! Personnellement, j adore : quand vous  avez sue sang et eau (enfin surtout eau quand meme) pendant 15 minutes et que soudain, au detour d un virage, vous apercevez les petits voiliers flottant sur l ocean, la baie baignee de soleil et, mieux encore, le Golden Bridge plus rouge que jamais, vos efforts sont 1000 fois recompenses!
Evidemment, il faut etre un peu conscient de la topographie des lieux quand on prevoit de se rendre qq part. Ca n est pas ecrit sur la carte, qu il y a une pente a 30 degres! Et fatalement, marcher 10 blocs sur le plat ou en montee, ce n est pas precisement le meme temps de trajet! Ni les memes chaussures a mettre aux pieds le matin!
Je vous voir venir, vous vous dites : elle n est pas tres fine, il suffit de prendre les transports en commun ou la voiture, comme tous les Americains. Alors, voici une autre difference de SF versus le reste de l Amerique : ici les voitures ne sont pas tres bienvenues. Enfin il y en pas mal, evidemment, mais il est tellement difficile et cher de se garer a SF qu au final, c est bien une des rares villes americaines que l on peut faire a pied (ou en transports en commun, j y viens). Il faut dire que... Vous avez deja essaye de vous garer dans une pente a 30 degres vous? Ici, c ets carrement inscrit dans la loi : quand vous vous garez dans une rue en pente, vous devez obligatoirement braquer vos roues vers le trottoir et l inverse si vous etes en montee. Faute de quoi, c est l amende assuree! Il y a meme des rues ou il faut se garer perpendiculaire au trottoir!
Bon allez c est vrai, il y a aussi un bon reseau de transport en commun : steetcars, cable car, bus classiques, metro... On n a que l embarras du choix ici. Ce qui me fait marrer c est que dans ce pays a la pointe de la modernite, les bus sont souvent super mega vieux (mais bien entretenus), on a l impression d entrer dans des bus des annees 50, ou il faut tirer une ficelle pour demander l arret. Super rigolo. Je n ai pas encore reussi a trouver un plan des transports en commun digne de ce nom mais bon, je ne me suis pas perdue, c est bien l essentiel!

lundi 18 février 2013

Macondray lane vaut bien 25 heures de voyage

Bon, alors, San Francisco, le moins que l on puisse dire, c est que ca se merite! Tout a commence a Roissy. L'organisation American Airlines c est comment dire... C est simple, ca me fait penser a une gare indienne! Bon OK, les SDF allonges sur le trottoir en moins. Mais quand meme, arriver 2h30 a l avance et choper son avion de justesse c est legerement enervant... 1h30 juste pour faire le check-in, une demi-heure pour passer les controles de securite... Au moins ca fait passer le temps!

En vol, mauvaise note aussi pour la compagnie americaine. Deux heures avant qu on nous serve enfin un dejeuner (il est presque 15h, quand meme, et vu qu on a fait la queue pour enregistrer nos bagages bin personne n'a mange, bien sur...), vraiment reduit a la portion congrue. Meme moi je mange tout, c est dire! Bon, j aurais pu tromper la fin en regardant un film sauf que... Le systeme est casse ahahaha!

L arrive a Chicago n est pas beaucoup plus glorieuse: atterrisage reussi mais d un coup le pilot freine brusquement: "Desole mesdames et messieurs, c est bien la preuve qu il faut rester attache jusqu au bout, on ne sait jamais ce qui peut arriver", nous lance-t-il, moqueur!

On m avait bien prevenue (merci Cecile) : comme le passage de la douane se fait des qu on pose les pieds sur le sol amercain et non pas a la fin du vol complet, il me fallait prevoir du temps a Chicago. De fait, je fais encore la queue plus d'une heure avant que l'on me prenne mes empreintes et qu'une douaniere a la mine patibulaire n appose le precieux visa dans mon passeport. "Circulez." Decidement, on ne se sent jamais aussi bien accueilli qu'aux Etats-Unis! Ce qui me fait rire (jaune, quand meme), c'est que je ne suis pas sure qu'ils aient realise que la menace, pour eux, vient surtout de l'interieur. M'enfin...

Bon j'avais vraiment vu TRES large et je poireaute 5 heures au terminal 3 de Chicago avant d'enfin embarquer pour San Francisco! Mais alors la, premiere bonne surprise du vol : l avion est loin d etre plein. Et je peux faire un truc que je n avais quasiment jamais fait : je m allonge carrement en travers des trois sieges a ma disposition. 4 heures d'un sommeil de plomb!

Arrivee magique sur San Francisco, auberge trouvee facilement, reveil matinal... Hier, je n ai pas mis longtemps a craquer pour cette ville au charme envoutant. Entre les dedales de Chinatown, les rues escarpees de Russian Hill et la vue sur le Golden GAte depuis la Coit Tower... Rio n est pas loin d etre detronee dans mon coeur au classement de plus belle ville du monde! Le moment ou tout a bascule? Celui ou j ai decouvert Macondray Lane, le chemin qui a inspire Armistead Maupin pour ses Chroniques de San Francisco. Le jour ou je gagne au lotom c'est la, et pas ailleurs, que j installerai mon QG!

Franchement, en grimpant les marches de Macondray Lane, je me dis que ces 25h de voyage en valaient plus que largement la peine...