Depuis le temps que je me trimballe d'un pays à l'autre en routarde, il était plus que temps que je partage mes bons plans, mes mauvais, mais aussi mes images et mes sensations. Ici, vous trouverez donc pêle-mêle mes photos, mes adresses préférées et un récit de mes rencontres les plus marquantes, avec les gens et leur environnement.
dimanche 20 juin 2010
Pas de cartes en Albanie
De l'Albanie, je n'ai pas vu grand-chose, mais ce fut suffisant pour me sentir particulièrement dépaysée et vulnérable. Bon, rien à voir avec les avertissements que j'avais reçus et qui me prédisaient qu'en partant seule avec mon sac à dos, je n'étais pas tout à fait sûre de rentrer un jour chez moi.
Arrivée par le ferry à Saranda, une petite ville en face de Corfou. Une heure de ferry, autant d'attente à la douane, et le paysages et les gens changent radicalement. Ici, une seule route bitumée, les autres sont un mélange de terre et de sable. A l'agence de voyage (car oui, il y a une agence de voyage, au milieu de ce chaos semi-citadin) me donne une carte et m'explique qu'il y a un bus, plus haut en ville, qui part dans 30 minutes. Une carte : je n'en espérais pas tant!! Sauf que... Aucun nom de rue n'est indiqué dans la ville et... les gens, absolument adorables, ne savent pas du tout lire une carte et ne connaissent par ailleurs par le nom de leur propre rue! Quelques kilmoètres de vadrouille plus tard, avec mon sac sur le dos et par 40 degrés, je finis par trouver un bonne âme qui m'amène jusqu'au petit parking d'où partent les bus. J'ai à peine le temps d'acheter une bouteille d'eau et je saute dans le bus pour Tirana, où je compte passer la nuit pour arriver le lendemain au Montenegro.
S'ensuit le pire voyage en bus de ma vie (jusqu'à aujour'hui) : une chaleur étouffante, dans un bus sans climatisation... La migraine ne tarde pas à se faire sentir. Le pire du pire : zéro pause pendant le trajet, même pas pour acheter à manger ou faire pipi. Juste une courte escale au bout de 4h, en plein montagne (paysage magnifique ceci dit), sans toilettes... Je suis au supplice... Nous atteignons finalementn Tirana à la nuit tombée, plus de 19h. Il nous a fallu environ 9 h pour parcourir entre 300 et 400 km... Je prends une chambre dans l'hôtel le plus central que je trouve : 41 euros. Ici, ce doit être hors de prix. Mais la télé, la douche brûlante et le fait que les employés parlent anglais (une rareté ici, ce sont les premiers bilingues que je croise!) les valent largement.
Pas le temps de voir grand-chose de Tirana, mais je fais tout de même un petit tour dans la ville, au son de l'appel à la prière. Quel chant mélodieux, il me donne des frissons chaque fois que je l'entends. Mais il n'est nulle part aussi beau, à mon sens, qu'à Istanbul. Le centre-ville ne Tirana n'a pas grand-chose de bien palpitant, mais il fait tout de même bon se promener dans les rues (très sûres, au demeurant), relativement animées et sympathiques. Tout cela me semble pas mal plus moderne que ce que j'ai pu apercevoir de l'Albanie à travers ma vitre dans la journée. Ici les routes sont goudronnées, les gens ont des téléphones portables et s'habillent comme en Europe. Le contraste est assez saisissant.
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