lundi 28 juin 2010

Passez par les bouches de Kotor


Voilà une excursion bien agréable et rafraîchissante sous le cagnard monténégrin (ah oui, autre différence avec la Croatie : il fait encore plus chaud. Une vraie fournaise, mais finalement rien comparé à Corfou. Enfin, surtout quand on est en bateau quoi). Les bouches de Kotor se trouvent juste à la frontière avec la Croatie. Il s'agit d'un ensemble de petites criques formées par les méandres de la côte. Avec de charmantes petites îles. Choisir une excursion d'une journée, pour bien avoir le temps de faire le tour. Les agences qui ont pignon sur le front de mer de Budva se valent toutes. Privilégiez donc le bateau (plus petit = moins de monde = plus sympa et artisanal en général) qui vous plaît et le guide qui vous inspire. Vérifiez qu'il parle bien anglais (pour le français, oubliez tout de suite. En 2008 en tout cas, les guides francophones étaient inexistants).
Arrêt impératif dans l'agréable village de Kotor, très ancien et charmant, plein de petites ruelles où l'on aime à se perdre. Joli point de vue sur toute la région
Détour par de petites îles, et criques pour la baignade, bien méritée. N'oubliez surtout pas l'indispensable écran solaire, la bouteille d'eau et le chapeau. En mer, on sent beaucoup moins la chaleur à cause de la brise, mais le soleil tape bel et bien et nombreux sont ceux qui rentrent avec une peau version écrevisse. Non seulement c'est dangereux mais cela risque de vous gâcher les vacances.

Parler russe à Budva


J'avais choisi le Monténégro comme destination de vacances parce qu'on m'avait dit que c'était "comme la Croatie, mais sans les touristes". Euh... Alors là, je m'insurge. Certes, il y a très peu de touristes européens... Mais les Russes ont annexé le Monténégro! Au point qu'à Budva, presque tous les guides parlent russe couramment, mais pas un mot d'anglais! Dépaysement garanti certes, mais pas nécessairement celui qu'on attend.
L'arrivée à Budva est assez déstabilisante. Sur le front de mer, on se croirait à Saint-Tropez, en pire: plein de blondes décolorées et siliconées en bikini qui défilent, le long de boîtes de nuit et de bars en plein air. Pas très agréable si vous cherchez les contrées sauvages et désertées.
Le vieux Budva en revanche est absolument charmant, tout comme les alentours : il suffit de marcher 10 à 15 minutes vers l'Est pour se retrouver sur un petit sentier très agréable et relativement peu fréquenté. Si vous y allez à la tombée de la nuit, n'oubliez pas une lampe torche... Ils ont fait des économies sur les lampadaires.
Une seule vraie auberge de jeunesse à Budva en 2008, le Hippo Hostel je crois. Il devait changer de propriétaire l'automne suivant. Dommage, un couple d'anglophones très sympathiques était à la barre. Ambiance très bon esprit, cadre particulièrement sympathique, soirées animées et chambres et sanitaires propres : je devais y passer trois jours, j'y suis restée toute la semaine.
En effet, l'avantage de Budva, pour balnéaire et clinquante que soit cette petite ville, est qu'elle est très centrale. Toutes les excursions sur la côte et dans l'arrière-pays sont faisables dans la journée. Idéal quand on en a marre de trimballer son sac tous les deux jours.

dimanche 27 juin 2010

Passage en terre monténégrine


Albanie, jour 2. Il s'agit dans un premier temps de me rendre à Shkodra, ville frontière, avant de trouver un moyen de passer de l'autre côté, pour arriver au Monténégro. Le cirque de l'arrêt de bus recommence. Alors que l'employée de l'accueil de l'hôtel m'explique qu'il faut aller à la gare routière (youpie, une gare routière, je ne l'espérais plus!), je réalise une fois sur place que, non, les bus pour Shkodra ne partent pas d'ici. Après maintes explications à grand renfort de gestes, je finis par tomber presque par hasard sur un bus, quasiment climatisé en plus, qui se rend là-bas.
Une fois bien arrivée à Shkodra, ça se complique lourdement. Pas de Routard pour m'aider dans mes recherches, j'ai juste lu sur internet que des minibus pouvaient nous emmener à Ulcinj, ainsi que des taxis, mais qu'il fallait se méfier des arnaques : une fois arrivés à la frontière, certains d'entre eux exigent une somme supplémentaire, sous peine de nous laisser en plan! Et si vous avez l'occasion d'y passer, vous constaterez vite que rester en plan à la frontière, ça ne doit pas être très drôle : il n'y a rien à part le poste frontière et des montagnes de cailloux, le tout par 40 degrés à l'ombre.
Bref, la chance me sourit et mon chauffeur de taxi, après qu'on se soit accordé sur une somme (vive la calculatrice que portable, sinon on serait encore à essayer de se comprendre!), m'emmène à la frontière, m'aide à obtenir mon visa et me dépose à Ulcinj, à l'extrème sud-est du Monténégro. Première étape de la journée complétée.
La seconde consiste à trouver un bus pour me rendre à Budva, une ville côtière au milieu du Monténégro où j'ai réservé une place en auberge de jeunesse. J'en profite pour répondre à une question que se posent souvent les gens : non, il n'y a pas de limite d'âge pour dormir en auberge de jeunesse, mise à part la limite imposée par vos articulations et vos muscles endoloris : les matelas sont rarement confortables! A part ça, j'ai croisé des grands-parents dans ces "hostels", ainsi qu'on les nomme à plus juste titre en anglais.
On ne parle pas plus anglais à Ulcinj qu'en Albanie mais au moins, on se paie le luxe de vraies gares routières. C'est donc avec aisance que je trouve le bus qui m'amènera à ma destination finale. Note aux intéressés : de nombreux bus et mini bus sillonnent la côte toute la journée. Pour le confort : rendez-vous à la gare routière pour prendre un grand bus. Pour le folklore : optez plutôt pour les mini-bus, que l'on prend sur le bord de la route, à des points précis (renseignez-vous auprès de votre lieu d'hébergement).

dimanche 20 juin 2010

Pas de cartes en Albanie


De l'Albanie, je n'ai pas vu grand-chose, mais ce fut suffisant pour me sentir particulièrement dépaysée et vulnérable. Bon, rien à voir avec les avertissements que j'avais reçus et qui me prédisaient qu'en partant seule avec mon sac à dos, je n'étais pas tout à fait sûre de rentrer un jour chez moi.
Arrivée par le ferry à Saranda, une petite ville en face de Corfou. Une heure de ferry, autant d'attente à la douane, et le paysages et les gens changent radicalement. Ici, une seule route bitumée, les autres sont un mélange de terre et de sable. A l'agence de voyage (car oui, il y a une agence de voyage, au milieu de ce chaos semi-citadin) me donne une carte et m'explique qu'il y a un bus, plus haut en ville, qui part dans 30 minutes. Une carte : je n'en espérais pas tant!! Sauf que... Aucun nom de rue n'est indiqué dans la ville et... les gens, absolument adorables, ne savent pas du tout lire une carte et ne connaissent par ailleurs par le nom de leur propre rue! Quelques kilmoètres de vadrouille plus tard, avec mon sac sur le dos et par 40 degrés, je finis par trouver un bonne âme qui m'amène jusqu'au petit parking d'où partent les bus. J'ai à peine le temps d'acheter une bouteille d'eau et je saute dans le bus pour Tirana, où je compte passer la nuit pour arriver le lendemain au Montenegro.
S'ensuit le pire voyage en bus de ma vie (jusqu'à aujour'hui) : une chaleur étouffante, dans un bus sans climatisation... La migraine ne tarde pas à se faire sentir. Le pire du pire : zéro pause pendant le trajet, même pas pour acheter à manger ou faire pipi. Juste une courte escale au bout de 4h, en plein montagne (paysage magnifique ceci dit), sans toilettes... Je suis au supplice... Nous atteignons finalementn Tirana à la nuit tombée, plus de 19h. Il nous a fallu environ 9 h pour parcourir entre 300 et 400 km... Je prends une chambre dans l'hôtel le plus central que je trouve : 41 euros. Ici, ce doit être hors de prix. Mais la télé, la douche brûlante et le fait que les employés parlent anglais (une rareté ici, ce sont les premiers bilingues que je croise!) les valent largement.
Pas le temps de voir grand-chose de Tirana, mais je fais tout de même un petit tour dans la ville, au son de l'appel à la prière. Quel chant mélodieux, il me donne des frissons chaque fois que je l'entends. Mais il n'est nulle part aussi beau, à mon sens, qu'à Istanbul. Le centre-ville ne Tirana n'a pas grand-chose de bien palpitant, mais il fait tout de même bon se promener dans les rues (très sûres, au demeurant), relativement animées et sympathiques. Tout cela me semble pas mal plus moderne que ce que j'ai pu apercevoir de l'Albanie à travers ma vitre dans la journée. Ici les routes sont goudronnées, les gens ont des téléphones portables et s'habillent comme en Europe. Le contraste est assez saisissant.